Le tribunal criminel de la cour de Batna a examiné, hier, une affaire liée au terrorisme, la sixième depuis l'ouverture de la première session criminelle de l'année judiciaire en cours. Deux personnes, accusées de financement de groupe terroriste et de non-dénonciation de crime, ont eu à répondre devant les juges. B. Mohamed a écopé de 5 ans de prison ferme alors que M. Belkacem a été condamné à 18 mois. B. Mohamed, âgé de 34 ans, originaire de Barika et exerçant à Hassi-Messaoud le métier de mécanicien, était en contact permanent avec son cousin A. Mustapha, terroriste de son état et activant dans la région de Manâa, au sud de Batna. Depuis la fin de l'année 2006 et pendant plusieurs mois, les deux hommes échangeaient des communications téléphoniques. Selon l'accusé, il ne faisait que rassurer son cousin sur l'état de sa famille, surtout sa mère malade. “J'ai profité de ce contact pour l'amener à accepter sa reddition”, plaidait-il devant les juges. Toutefois, les recherches des services de sécurité ont révélé l'inverse de ces assertions. B. Mohamed, qui était mis sous écoute, selon l'enquête préliminaire, alimentait les groupes armés en denrées alimentaires telles que le sucre, le café et le riz. Il a même acheté, pour le compte des terroristes, des téléphones portables, des puces et des cartes de recharge. Il a été chargé d'approvisionner les maquis terroristes de la région de Tébessa en une importante quantité de chaussures chez un certain Touati, un terroriste activant dans la région de Aïn Ghazal dans la wilaya de Biskra. Pis, après son arrestation, B. Mohamed a refusé de collaborer avec les services de sécurité pour neutraliser son cousin et le groupe terroriste au sein duquel il active. Plus grave, il a tenté de contacter son cousin afin de l'alerter. C'est ainsi que le deuxième accusé, M. Belkacem, âgé de 30 ans, un cadre dans le secteur du sport, originaire de Barika, a été impliqué dans cette affaire. C'est ce dernier qui devrait donner cette alerte en utilisant son téléphone portable. Pour rappel, B. Mohamed avait été déjà condamné en 1997 à 18 mois de prison ferme pour soutien aux groupes terroristes. F. Lamia