Le secteur privé a subi également d'importants dommages. Plus de 276 bâtiments administratifs d'entreprises implantées essentiellement dans les zones industrielles de Rouiba et de Réghaïa ont été touchés par le séisme du 21 mai. Les équipements industriels endommagés ont dépassé le nombre de 123. C'est le constat établi récemment par les experts affectés sur les lieux par la direction du logement de la wilaya d'Alger. Il s'agit, selon M. Smaïl, directeur du logement à la wilaya, de quelques blocs et autres parties de ces bâtiments qui n'ont pas pu faire face aux fortes secousses. Des cages d'escaliers, des blocs d'usinage, des ailes, des murs… ont fini par céder devant la forte magnitude du tremblement de terre. Parmi les 276 sièges d'administration, 10 contiennent des parties inscrites au rouge, 64 à l'orange et plus de 185 au vert. Sur les 123 équipements industriels, 18 ont vu certains de leurs blocs ou ailes peints au rouge, 10 à l'orange et 60 au vert. “Aucune unité exerçant sur les deux zones industrielles, voire dans la capitale n'a fermé ses portes pour cause de forts dégâts occasionnés par le séisme”, rassurera M. Smaïl. Notre interlocuteur a situé, en outre, les quelques dommages sur les joints de dilatation des blocs formant des unités d'alimentation et de fabrication… de certaines sociétés. La SNVI, pour ne citer que cet exemple, a enregistré des dommages dans plusieurs de ses ateliers. Cette entreprise a vu une partie du bloc de son réfectoire ciblée. Celui-ci, sera certainement démolie pour une reconstruction. Sur les 6 milliards de DA de pertes subies par le secteur industriel, selon les premières estimations, 4 milliards de DA sont enregistrés par la SNVI. En revanche, ces édifices ont, estime notre source, globalement résisté au séisme. Car ils étaient construits dans les années 1980, soit juste après l'élaboration du RPA (règlement parasismique algérien) qui a suivi le tremblement de terre d'El-Asnam. Les dirigeants à l'époque ont, à coup sûr, pris en compte les règles parasismiques dans la mise en œuvre de leurs projets. D'où la résistance des structures de ces derniers aux diverses secousses, en dépit de l'importance de la magnitude. Cela n'a pas été sans conséquence surtout sur d'autres sociétés, à l'image de Coca-Cola, Tango et du laboratoire LPA ainsi que l'unité de production laitière du groupe Giplait dont les usines sont édifiées dans la zone industrielle de Rouiba et à Boudouaou. La majeure partie de ces constructions expertisées par les contrôleurs de la direction du logement d'Alger et celles dont les propriétaires expriment le vœu d'être évaluées, connaîtra une autre phase d'exploitation. Ensuite, les responsables de la cellule de crise à la wilaya établiront des fiches techniques et désigneront les différentes réparations et/ou les démolitions pour chaque édifice examiné. B. K.