Les indépendantistes du Parti québécois (PQ) ont enregistré leur meilleur score depuis une décennie lors des élections législatives de lundi, une performance qui devrait remettre sur les rails leur rêve enfoui de faire du Québec le pays des francophones en Amérique du Nord. Les sondages pronostiquaient une victoire écrasante des libéraux de Jean Charest et un score de 30% pour le Parti québécois, mais la formation indépendantiste a confondu les sceptiques en obtenant plus de 35% des suffrages et en faisant élire 51 des 125 députés de l'Assemblée québécoise. Son chef Pauline Marois a fendu, triomphante, la foule enthousiaste qui scandait “Pauline ! Pauline ! Pauline !” et répétait le leitmotiv des indépendantistes : “Le Québec, un pays”. “C'est sûr qu'on va y arriver”, a-t-elle répondu à ses partisans réunis dans le centre-ville de Montréal. “Le Parti québécois revient de loin, il faut se le rappeler, il faut être capable ensemble de l'admettre et il faudra toujours nous souvenir que même si nous sommes un peu déçus ce soir, le grand rêve que nous avons pour le Québec, il est bien vivant et nous avons le devoir de garder espoir”, a-t-elle déclaré, souriante. Le Parti québécois avait été relégué en troisième position lors des législatives de 2007 avec un maigre 28% et une récolte de 36 députés, sa deuxième pire performance depuis sa fondation, il y a quarante ans. Cette défaite avait provoqué une onde de choc chez les indépendantistes, forcé à la démission leur chef André Boisclair et remis en cause leur objectif cardinal : l'organisation d'un troisième référendum sur l'indépendance du Québec, après leurs défaites en 1980 et 1995, la seconde fois par une faible marge. R.I./Agences