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“Nous vivons un double séisme”
En attendant le rassemblement, jeudi, devant l'APN, les clients d'El Khalifa Bank dénoncent
Publié dans Liberté le 10 - 06 - 2003

Une association pour faire valoir leurs droits verra le jour incessamment…
Réunis, hier, au siège du quotidien El Watan, les délégués des clients d'El Khalifa Bank se sont longuement expliqués devant des journalistes sur la situation dramatique dans laquelle ils se retrouvent depuis que la Banque d'Algérie a décidé de retirer l'agrément à cette banque.
“Nous sommes victimes d'El Khalifa Bank autant que de la décision du gouvernement qui limite le remboursement à 600 000 DA pour les petits déposants”, a déclaré le porte-parole du comité provisoire comme pour annoncer la couleur de ce qui va se présenter tel un véritable réquisitoire à l'encontre de l'Etat. À leurs yeux, nos gouvernants ont failli à leur mission de garants de leurs droits de citoyens. “Nous avons fait confiance à cette banque parce que l'Etat lui a donné tous les moyens d'exister. Nul n'est sans savoir qu'une banque privée ne peut exister sans l'aval de l'Etat et qu'elle est soumise à rendre compte à la Banque centrale par le biais d'un bilan trimestriel. Mais, alors que s'est-il passé ? Comment est-ce possible qu'en l'espace de trois mois, la banque totalise un trou de 100 milliards de DA ?”, se sont interrogés les délégués. Ils n'ont pas manqué, par ailleurs, de relever des anomalies à commencer par le fait que cette banque n'a pas dû être respectueuse des lois de la République, laquelle, aujourd'hui, refuse, selon eux, de les écouter. Pis encore, lorsque les clients désemparés sont partis, jeudi dernier, devant l'APN pour réclamer un semblant de réponse, ils ont été traités, selon leurs affirmations, de “perturbateurs”.
Un qualificatif qui n'a fait qu'attiser le courroux des “clients victimes” pour qui, parfois, il est difficile de décrire leur désespoir sinon que par des larmes qui en disent long. Dans certaines familles, il est carrément question de suicide ou de divorce sans parler de la confiance perdue pour ce qui pourrait représenter une institution bancaire.
“En tant que commerçants, nous sommes obligés de déposer notre argent pour pouvoir mener nos transactions. Il n'est pas facile non plus d'ouvrir un compte devises dans n'importe quelle banque de l'Etat ; même pour sortir à l'étranger, on nous demande de justifier la provenance de notre argent (devise). Voilà bien des raisons qui nous ont encouragés à mettre notre argent à El Khalifa Bank chez qui l'accueil était on ne peut plus professionnel”, a expliqué un représentant des clients lésés et de rectifier sur ce qui a pu être colporté à propos des taux élevés qui ont été, selon certains, la seule raison qui aurait tenté ces épargnants ; “les taux n'ont jamais été de 12 ou 17%, ils sont beaucoup moins importants du moins pas pour les petits déposants”. À ce propos, certains clients d'El Khalifa Bank présents n'ont pas manqué d'exhiber leurs carnets d'épargnants et de préciser que jusque-là, ils n'avaient jamais perçu un centime d'intérêt.
Pour d'autres, le cas d'El Khalifa Bank est un problème politique qui doit se régler aussi politiquement concernant le remboursement. “Toutes nos tentatives d'entamer des poursuites judiciaires à l'encontre de Khalifa Abdelmoumène se sont avérées vaines. Le président de la cour refuse de recevoir la plainte comme il refuse (selon leur avocat, ndlr) de signifier le refus par écrit”, a révélé un client outré par cette attitude qui n'a fait que jeter de l'huile sur le feu. “C'est l'absence totale de l'Etat dans la gestion bancaire”, ont dénoncé les représentants de milliers de clients à travers le pays.
Ils n'ont pas lésiné d'ailleurs sur les mots pour incriminer l'Etat qui n'a pas été assez vigilant envers un escroc, et aujourd'hui, les gouvernants, de leur avis, continuent à fuir leurs responsabilités en ayant recours à la facilité. “Au lieu de décider aussi vite la liquidation de cette banque, ils auraient pu explorer d'autres voies de sorties. Nous sommes prêts à patienter pour récupérer notre argent et sans intérêt”, diront certains pour qui il est impératif de revoir la copie. “Il n'est pas question de se taire ou de se laisser faire. Nous savons que certains épargnants ont été remboursés. Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures ? La Banque centrale est tout aussi coupable. Pourquoi ne pas avoir prévenu les épargnants qu'El Khalifa Bank ne pouvait plus se permettre des transferts à l'étranger ? Je n'aurai pas déposé mon argent”, ont-ils déploré.
Un rendez-vous est prévu pour demain mercredi avec le président de la commission des finances qui devrait déboucher sur une rencontre avec le ministre des Finances. Un rassemblement est annoncé pour jeudi matin, à 10h devant l'APN.
N. S.


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