Les infrastructures d'accueil disponibles pour l'enseignement moyen ne sont toujours pas en adéquation avec les besoins réels de la wilaya. Malgré les efforts déployés, depuis 2006 notamment, un important déficit en places pédagogiques est toujours enregistré. Pour l'année scolaire 2008- 2009, qui coïncide avec l'arrivée de deux cohortes d'élèves au cycle moyen, pas moins de 1 400 collégiens sont domiciliés dans des écoles primaires, faute de places au niveau des CEM. A cela s'ajoute un nombre indéterminé d'élèves casés dans des dortoirs de lycées aménagés en salles de cours. Le recours à ces palliatifs est observé au niveau de sept communes à savoir, dans l'ordre d'importance, Sidi Merouane, Bainan, Tassala, Hamala, Bouhatem, Oued Endja et Chelghoum Laïd. La commune la plus affectée reste donc celle de Sidi Merouane qui accuse un déficit de pas moins de 560 places pédagogiques dans le cycle moyen, ce qui a poussé la tutelle à recourir à l'annexion d'écoles primaires ou à l'ouverture de classes au niveau de certains établissements du secondaire pour venir à la rescousse de deux des trois collèges que compte cette agglomération. Aussi, le CEM Benslimane Tayeb, entré en service en 2006, envoie quotidiennement quelque 320 de ses élèves, soit 8 classes, en dehors de ses bases. Deux classes, faut- il le mentionner au passage, sont domiciliées au lycée Maârakat Zaouia et les six autres le sont dans une école primaire. L'autre CEM ayant ouvert des classes dans une école primaire est celui de Debbah Hocine. Ce sont au total 240 de ses élèves, soit 6 classes, qui suivent leur cours dans les locaux de l'école Zahar Boudjemaâ, dont les anciens pensionnaires ont été transférés ailleurs. A Bainan, commune rurale du nord-ouest de Mila, deux collèges se sont retrouvés à l'étroit cette année. Il s'agit du nouveau CEM et de celui de Hammoudi Ali. Le premier cité a annexé 6 classes, soit 240 places pédagogiques au niveau de l'école les Frères Boubrim, alors que le second a ouvert 160 places pédagogiques au profit de ses élèves, au niveau de l'école primaire Baâouche Mohammed. Dans les communes de Hamala et de Tassala, considérées comme des plus déshéritées de la région, le déplorable phénomène est observé pratiquement dans les mêmes proportions. L'une et l'autre commune ont eu à renforcer les capacités d'accueil de leurs collèges par l'ouverture de nouvelles classes dans des écoles primaires. Ainsi, le CEM Bellout Zaouache, localisé dans la première agglomération citée a casé plus de 160 de ses collégiens à l'école Mohammed Boulassel, tandis que le nouveau CEM de Tassala a eu recours aux classes de l'école Khrimèche Mustafa. Pour ce qui est de la commune de Bouhatem, 120 élèves inscrits au collège Derrahi Bousselah sont scolarisés, cette année, à l'école primaire Boudraâ Douadi. Et cette pénalisante situation, faut-il le souligner, n'est pas l'apanache des seules communes rurales, comme on serait tenté de le penser mais elle est observée jusque dans des agglomérations considérées comme de grands pôles urbains à l'image de Chelghoum Laïd et Oued Endja, où des centaines de collégiens ont trouvé refuge dans des dortoirs de lycée qui leur servent désormais de salles de cours, comme c'est le cas pour ceux du collège Mohammed-Laïd El- Khalifa (Chelghoum Laïd). Signalons, enfin, que l'année en cours a connu l'ouverture de 13 nouveaux collèges aux quatre coins de la wilaya, sur un ensemble de 17 programmés initialement. Et selon un récent rapport de la direction de l'éducation, 6 autres CEM seront achevés au courant de ce mois de décembre. K. Bouabdellah