S'agissant de gestion du bâti existant, même si on peut compter une pléthore d'intervenants, la difficulté réside dans l'absence de synergie entre eux. Parmi les plus connus, on peut citer les OPGI, la Cnep/banque, la CNL, le FNPOS, la SRH. Les OPGI : Offices de promotion et de gestion immobilière, comme l'indique leur raison sociale, sont chargés de promouvoir le logement et de le gérer une fois achevé. En théorie, tout au moins. Dans les faits, le peu d'empressement des locataires à honorer leurs loyers ou leurs cotisations destinées à l'entretien des espaces communs les rend peu efficaces. La CNL : La vocation de la Caisse nationale du logement est de prêter de l'argent aux petites bourses. Fin 2007, son directeur, M. Nacer Djemaâ, avait annoncé que l'aide au LSP (Logement social promotionnel) allait être portée de 50 à 70 millions de centimes. Selon son premier responsable, la CNL aurait accordé pas moins de 56 milliards de DA d'aides au logement, en 2002, aides qui auraient bénéficié à 700 000 personnes. Cette aide devait tripler en 2007, selon le même responsable. Une nouveauté, cependant, la classe moyenne, ou ce qu'il en reste, bénéficiera désormais de l'aide de la CNL. Cnep/banque : conçue comme un organisme chargé de gérer l‘épargne des ménages, la Cnep/banque accorde des crédits à la construction de logements neufs à des tranches d'âge déterminées (moins de 30 ans) sur des périodes de remboursement étendues. Les réserves de la Cnep/banque s'établissaient, fin 2007, à plus de 500 milliards de dinars. La SRH : Société de refinancement hypothécaire est un organisme dont le rôle prioritaire consiste à fournir des ressources financières (moyen et long terme) destinées aux intermédiaires financiers, principalement des banques, en vue de financer, en priorité, le logement. Le FNPOS : Fonds national de péréquation des œuvres sociales : ses missions consistent à promouvoir le logement à caractère social en faveur des salariés, à participer au financement de projets à caractère social, entrepris par des organismes et des institutions chargés des œuvres sociales dans le domaine de la promotion du logement destiné aux salariés. À la fin de l'été 2008, un accord a été signé entre le FNPOS et la BDL en vue de prendre en charge des crédits au logement en collaboration avec la CNL. Les banques : certaines banques, sinon la plupart (CPA, BDL, Badr, etc.) octroient à leur clientèle des crédits destinés à l'agrandissement des logements existants, et parfois à leur réfection. Mais l'accès aux crédits est toujours une épreuve redoutable pour le commun des mortels en Algérie. Si, de plus, il est exigé un certificat de conformité du bâti avec les plans d'architecte, des normes parasismiques, une assurance Cat-Nat, la chose devient quasi impossible ou relève tout au moins du parcours du combattant. Si l'entretien du bâti, ancien ou relativement neuf, n'est pas encore entré dans les mœurs des Algériens, les délais nécessaires à l'achèvement des projets tiennent parfois à des facteurs abracadabrants, dont le moindre n'est pas l'approvisionnement régulier en matériaux. Les prix offerts par les pouvoirs publics aux entreprises de construction nationales, publiques et privées, ne semblent pas refléter les prix du marché des matériaux de construction et des agrégats, sujets à de fréquentes sautes d'humeur. Djamel Zidane