Le traitement thérapeutique est mené dans trois wilayas à savoir Boumerdès depuis le séisme de 2003, Tizi Ouzou depuis l'année 2006 et Alger depuis 2007. Une journée d'étude et de capitalisation du travail thérapeutique de réseau a été organisée avant-hier au CHU Nedir- Mohammed de Tizi Ouzou avec la participation des représentants des deux organisations initiatrices de ce projet, à savoir l'ONG italienne, CISP, la ligue de prévention et de sauvegarde de la jeunesse de Tizi Ouzou, de formateurs étrangers dont Damien Bael et Jean-Marie Lemaire, ainsi que des membres des organisations locales collaboratrices telles que la maison des droits de l'homme et du citoyen et aussi des institutions publiques qui ont contribué sur le terrain et la mise en œuvre de ce projet. A travers la mise en place de ce projet, financé par l'Union européenne, la CISP italienne et la ligue de prévention de Tizi Ouzou visent comme premier objectif de renforcer les compétences des professionnels travaillant dans les domaines de la santé, de l'aide sociale, de l'éducation et de l'accompagnement et comme second objectif d'optimiser l'efficacité du travail en réseau organisé autour des actions psycho-sociales afin de permettre aux usagers en détresse de bénéficier d'une prise en charge pluridisciplinaire plus appropriée à contenir les différentes détresses. Pour atteindre ces deux objectifs, les promoteurs dudit projet ont axé leur action sur un travail thérapeutique de réseau et de proximité auquel sont associées plusieurs institutions publiques dont la direction de l'éducation nationale, la direction de la jeunesse et des sports et aussi des services de sécurité. Ce travail, ont précisé les conférenciers ayant pris part à cette journée d'étude, est mené dans trois wilayas à savoir Boumerdès depuis le séisme de 2003, Tizi Ouzou depuis l'année 2006 et Alger depuis 2007. Concrètement, ce travail consiste, ont souligné les orateurs, à offrir l'assistance psychologique et juridique nécessaire aux familles en détresse, contribuer à la reconstruction des liens familiaux et sociaux, à l'éducation et à permettre, à travers des actions de proximité, aux adolescents et adultes d'avoir des comportements moins violents. Pas moins de 1600 consultations sont déjà effectuées dans ce sens, précisent les organisateurs. Pour permettre aux acteurs et aux équipes mobilisés d'être efficaces sur le terrain un espace formation nommé “les formations cliniques de la concertation” et de “gestion des détresses multiples et sévères”, sont périodiquement organisées en partenariat entre les deux organisations initiatrices de ce projet. A présent que plusieurs des objectifs sont atteints, les promoteurs du projet comptent désormais effectuer un profond travail pour impliquer un maximum d'institutions et d'acteurs de différents horizons afin de renforcer au maximum ce réseau qui ne peut qu'être d'un apport appréciable à la citoyenneté et au dialogue. Samir LESLOUS