La coordination de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) de la wilaya de Aïn Témouchent compte parmi les 17 premières structures à voir le jour au niveau national. Elle vise à favoriser l'auto-emploi, le travail à domicile et les activités artisanales dans les zones urbaines et rurales, encourager l'émergence d'activités économiques et culturelles de production de biens et services génératrice de revenus dans les zones rurales et développer l'esprit d'entreprenariat dans un souci d'intégration économique et sociale. Ses principales missions sont de gérer le dispositif du micro-crédit conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Depuis son installation en 2005 à Aïn Témouchent, la coordination de wilaya, en sa qualité d'instrument politique pour la création de l'emploi, a connu une évolution grâce à ses contacts avec tous les acteurs du dispositif ainsi que les administrations. Il va sans dire que lors des premières années, le problème d'octroi de crédits aux jeunes promoteurs était récurrent dans la mesure où les responsables des organismes d'emploi de l'époque se plaignaient du blocage des crédits, de la lenteur administrative et de la bureaucratie au niveau des banques. La majorité des projets n'aboutissaient pas à cause de ces obstacles, remettant ainsi en cause la crédibilité de ces institutions dans l'absorption du chômage en Algérie. À vrai dire, l'absence d'un local à usage commercial a toujours constitué ce nœud gordien pour le jeune chômeur. Ainsi, en dehors des instructions fermes qui ont été données aux banques afin de faciliter le traitement des dossiers des chômeurs, le programme portant sur la réalisation de 2 800 locaux à Aïn Témouchent a sonné comme la fin d'un calvaire pour les nombreux jeunes en quête d'emploi et qui n'a que trop duré. D'après M. Boualem Souilem, directeur de la coordination de l'Angem de Aïn Témouchent, à la fin du mois de novembre de cette année, parmi les dossiers traités par la commission ad'hoc, 159 postulants ont bénéficié de décisions d'affectation de locaux, dont 30% pour la femme rurale. Notre interlocuteur nous apprendra ensuite qu'en termes de crédits, sur les 1 749 dossiers qui ont été déposés au niveau de son agence, 1 513 ont été pris en charge et financés, donnant lieu à la création de pas moins de 1 650 postes d'emploi et ce, pour un montant global de 45 millions de DA. 87% des bénéficiaires sont des femmes issues du milieu rural, soit 1 132 femmes. Aussi, dans le cadre des crédits classiques appelés triangulaires, sur les 1 373 dossiers déposés, 971 reconnus éligibles ont été retenus par la commission de la wilaya. En effet, sur les 740 dossiers transmis aux banques, 124 ont été financés, ce qui a permis la création de 155 postes d'emploi. La population des handicapés n'a pas été en reste, puisque 16 issus de cette catégorie ont bénéficié de crédits. Enfin, la coordination de l'Angem projette de créer, en 2009, quelque 1 500 postes d'emploi et ce, après avoir réussi à permaniser l'ensemble des accompagnateurs. Le démarrage rapide des financements de projets nécessitant l'acquisition de petits matériels et équipements permettra de répondre à l'engouement des populations pour ce dispositif et aux objectifs de création d'emplois tracés dans le programme présidentiel quinquennal de développement. M. LARADJ