Etablie en 2004, l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) vise à favoriser l'auto-emploi, le travail à domicile et les activités artisanales dans les zones urbaines et rurales, encourager l'émergence d'activités économiques et culturelles de production de biens et services génératrices de revenus dans les zones rurales, et développer l'esprit d'entrepreunariat dans un souci d'intégration économique et sociale. Ses principales missions sont de gérer le dispositif du microcrédit. Le microcrédit Angem est un prêt remboursable dans un délai de 1 à 5 ans, permettant l'achat d'un petit équipement et matières premières de démarrage pour exercer une activité ou un métier. Il est destiné aux citoyens sans revenus ou disposant de revenus instables et irréguliers et aux femmes au foyer. Entre autres conditions d'éligibilité, des petits revenus instables et irréguliers, une résidence fixe, la possession d'un savoir-faire ou une qualification avérée en relation avec l'activité projetée et la mobilisation d'un apport personnel de 3 à 5% du coût global de l'activité, selon les cas. Pour un projet qui devrait coûter moins de 30 000 dinars, un apport personnel de 10% est exigé pour un prêt sans intérêt de l'Angem pour le reste. Pour un projet nécessitant, 50 000 à 100 000 dinars, l'apport personnel se situe entre 3 à 5%, tandis qu'un crédit bancaire est prévu pour le reste. Pour un projet au coût supérieur, allant de 10 000 à 400 000 dinars, l'apport personnel varie de 3 à 5%, tandis que l'Angem consentira un prêt dont le montant varierait de 25 à 27% du coût du projet. Dans cette formule triangulaire, il reviendra à la banque de consentir un crédit de 70% du coût du projet. Dans les deux derniers cas, le crédit sera assorti d'un intérêt variant de 10 à 20%.