Rencontré hier, Cheb Khaled nous a fait part d'un retour aux sources avec, entre autres, des titres nostalgiques. Pour tout achat du dernier-né de Nokia (N96), 7 Telecom, distributeur de Nokia en Algérie, offre une invitation pour un concert privé du king du raï qui devra se produire aujourd'hui même à l'hôtel Sheraton. L'offre qui a duré toute la semaine dernière et reste valable encore pour la journée d'aujourd'hui a vite fait le tour suscitant un engouement sans précédant. C'est dire que le succès de Cheb Khaled de son vrai nom Khaled Hadj Brahim n'a pas pris une ride attirant encore les jeunes autant que leurs aînés. “Ce n'est pas fortuit si Nokia a opté pour Cheb Khaled que nous-mêmes en tant que 7 Telecom nous admirons énormément et nous avons trouvé que c'est là une belle récompense pour nos clients pour lesquels nous essayons toujours de réserver des prestations de qualité tout en restant à l'écoute des attentes”, nous a déclaré hier Hany Mahrez Kamel, premier responsable de 7 Telecom, l'un des distributeurs de Nokia qui a l'exclusivité sur le N96. Un véritable bijou offert également à Khaled, comme affirmé par lui-même lors d'une rencontre presse tenue, hier, à l'hôtel El-Djazaïr. L'occasion pour le king du raï, accompagné de son épouse Samira, de confier ses impressions concernant l'évolution de la chanson raï, ses projets immédiats dont notamment le nouvel album. également son manager depuis 1996, la femme de Khaled a avancé certaines dates de concerts programmés le 20 décembre à Casablanca (Maroc) ou encore le 22 au Stade de France et d'affirmer que la sortie de l'album est prévue pour mars prochain avant de céder la parole à son mari pour s'étaler longuement sur ce qui se présente comme l'album de nostalgie. Ses proches parlent d'un retour aux sources, qui rappellera la performance réalisée sur ses anciens albums dont Kutché. Cheb Khaled, qui préfère se présenter en tant qu'ambassadeur de la chanson algérienne plutôt que le “king du raï”, parle de son travail avec l'amour du métier qu'on lui reconnaît. “Cet album revêt une touche toute particulière avec une méthode de travail que j'aime beaucoup, en l'occurrence l'enregistrement en live”, dira celui qui ne manque pas de rendre hommage à ses pairs et d'évoquer avec émotion le défunt Cheb Hasni pour lequel Cheb Khaled dit vouer une admiration considérable. “La chanson est une source intarissable de laquelle peut s'abreuver tout amoureux de la musique et de la belle mélodie. Peu importe que ça soit du rai, du chaâbi, de l'andalou, du hawzi ou tout autre type de musique, tout est bon et chacun est libre d'apprécier le genre de musique qu'il préfère”, a expliqué Cheb Khaled plaidant pour l'amour du partage et l'échange qui ne peut qu'enrichir notre patrimoine musical. “Les paroliers de nombreuses chansons purement rai très connues ne sont pas issus de l'Ouest. Ils viennent du Nord ou de la Kabylie et ils ont réussi des merveilles”, insistera-t-il. Le king du raï, qui a été beaucoup influencé par des maîtres comme Ahmed Wahby ou Blaoui El-Houari pour qui il rend hommage en reprenant des immortelles comme Bakhta de Cheikh Abdelkader El-Khaldi, mise en musique par Blaoui Houari ou encore le tube à succès H'amama. Il récidive alors avec Bouya Ki rani ou encore la célèbre chanson dédiée à Ahmed Zabana, de très remarquables compositions de ce précurseur du raï moderne. Des chansons revisitées d'une grande empreinte sur l'album de Khaled riche d'au moins une quinzaine de titres et promet d'être un véritable régal même s'il est dépourvu de duo comme précisé par le chanteur à voix. À la question de savoir si Cheb Khaled était intéressé par un duo avec Cheb Mami connu pour être le prince du raï, il répondra, sèchement, par la négative expliquant que même sa boîte de production ne pourrait pas l'obliger à une telle collaboration. Une collaboration pour laquelle il a, cependant, applaudit concernant Cheb Nasro qui évolue actuellement aux Etats-Unis. “Voilà un beau personnage et une belle voix”, commentera celui qui a apostrophé au passage de beaux compliments l'ex-responsable de l'ENTV, à savoir Hamraoui Habib Chawki. Le king ne semble pas, cependant, en si bons termes avec le ministère de la Culture. “Un chanteur qui jouit d'une grande popularité peut constituer un très bel ambassadeur pour vendre l'image de son pays grâce à des émissions télévisées comme cela se fait en France ou ailleurs, ou encore à travers une série de concerts”, a déclaré Khaled, expliquant que ce point de vue ne semble pas être partagé… Nabila SaIdoun