Les praticiens de la santé, tous corps confondus, rassemblés, hier, en masse devant le CHU Ibn-Badis de Constantine, ainsi qu'à travers les régions de l'est du pays ont affiché leur satisfecit quant à la réussite de leur mouvement de grève d'une semaine et qui a pris fin hier. Par ailleurs, il a été décidé, lors d'une assemblée générale, une grève illimitée, à partir de janvier prochain. La date de cet énième débrayage sera fixée lors d'une réunion des représentants des 5 syndicats autonomes, dans les prochains jours, nous a déclaré, hier, M. Kitouni, représentant du Syndicat des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM). À Annaba, près de 500 blouses blanches, tous corps confondus, ont battu le pavé, avec un “oui à la dignité du médecin”, slogan inscrit sur des banderoles qu'ils brandissaient à l'adresse des pouvoirs publics “sourds”, selon eux, à leurs revendications. Un taux de suivi de 100% a été enregistré dans pratiquement toutes les infrastructures sanitaires de la wilaya. À Skikda, un sit-in a été organisé au niveau des différents hôpitaux de la wilaya. Selon le président du SNPSP de Skikda, M. Hamlaoui, le mouvement s'est très bien passé. Ce dernier a, en outre, tenu à préciser que “les médecins sont très remontés par le mépris affiché par les pouvoirs publics, notamment suite à la décision de la défalcation sur salaires des journées de grève”. Les grévistes entendent dès lors durcir le ton, et ce, en attendant la décision du bureau national du SNPSP, entre autres. À Sétif, ni le froid glacial ni la neige n'ont empêché les médecins grévistes de maintenir leur mouvement. Pas moins de 200 praticiens, entre spécialistes et généralistes du secteur public, notamment ceux du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, ont observé, dans la matinée d'hier, un sit-in devant la direction des activités pédagogiques dudit CHU. Leurs représentants syndicaux nous ont affirmé que leur mouvement connaîtra un durcissement à partir du mois de janvier. Nos interlocuteurs ont laissé entendre que d'autres grades et corps rejoindront le mouvement, à partir du mois prochain, si la tutelle n'ouvre pas les portes du dialogue et de la concertation. À El-Tarf, les médecins ont poursuivi leur mouvement, pour la cinquième et dernière journée consécutive, et ne comptent pas baisser les bras. La paralysie était, hier, totale. Le service minimum étant assuré. Un syndicaliste nous apprend que “si les pouvoirs ne répondent pas à nos revendications, nous entamerons, sans aucun doute, une grève illimitée jusqu'à satisfaction de nos doléances”. Lynda Nacer Correspondants