Les praticiens de la santé publique affiliés aux deux principaux syndicats autonomes, SNPSSP et SNPSP, ont annoncé, hier à Alger, qu'ils avaient l'intention de poursuivre le mouvement de grève qu'ils ont entamé il y a plusieurs semaines, et ce en raison du manque d'avancées dans la satisfaction de leurs revendications. En effet, le Dr Mohamed Yousfi, qui est le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), a affirmé, lors d'une conférence de presse, qu'aucune avancée concrète n'est enregistrée quant à la prise en charge de nos revendications, et ce malgré la reprise du dialogue qui a eu lieu avec le ministère de la Santé. Cependant, il a tenu à rappeler que leurs revendications portent sur la révision du statut particulier qui est promulgué fin 2009 ainsi que sur l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire ou plus encore sur l'octroi d'un quota de logements de fonction. Selon le Dr. Yousfi, ce système a déjà été appliqué pour d'autres catégories de fonctionnaires. D'autre part, le Dr Lyès Merabet, qui est président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a ajouté qu'ils étaient déterminés à aller jusqu'à la fin pour obtenir satisfaction. A titre de rappel, M. Merabet avait déclaré que si les discussions entamées avec le ministère de la Santé n'aboutissaient à rien, les deux syndicats n'excluraient pas le recours à d'autres formes de protestation, comme les rassemblements et les marches, tout en assurant un service minimum dans les hôpitaux ainsi que dans les structures de santé publique. Par ailleurs, les deux présidents des deux syndicats ont annoncé un autre rassemblement des médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens, généralistes soient-ils ou spécialistes, devant la présidence de la République à Alger et devant les sièges de wilayas dans plusieurs régions du pays dont Annaba et Constantine, Oran ou Ouargla, ce mercredi. Il a été noté que les deux syndicats, qui étaient invités à des réunions sous l'égide de leur ministère de tutelle à partir du 18 février, avaient suspendu leurs rassemblements organisés chaque mercredi. Le Dr Yousfi a déclaré qu'il ne constate aucun résultat favorable. En outre, les adhérents du SNPSP et du SNPSSP, qui regroupent l'un les généralistes, l'autre les spécialistes, sont en grève depuis le tournant de l'année, mais n'empêche qu'ils assurent notamment les urgences, le suivi des malades chroniques, ou les gardes dans les hôpitaux publics.