Lors de la visite d'inspection et d'évaluation qu'a entamée, la semaine dernière, le wali d'Adrar dans les deux communes que compte la daïra de Reggane, celle du chef-lieu de daïra et la commune de Sali, il a été constaté que la roue du développement de cette localité ne veut plus prendre d'élan par rapport à d'autres daïras de sa trempe : Adrar et Timimoun. Plusieurs retards ont été enregistrés dans les réalisations des projets alloués pour des causes qui ne sont pas ni du ressort de l'administration ni de moyens financiers dispensés. Mais qui à incombent les défaillances des entrepreneurs ? Face à cette situation, le wali d'Adrar, Djari Messaoud a déclaré que “cette situation n'est plus tolérable, je lance un ultimatum aux entreprises pour la fin décembre afin de terminer tous les projets entamés. Dans le cas contraire, tous les contrats seront résiliés à leurs tort”. En plus des retards qu'enregistrent les deux communes dans la réalisation de leurs projets de développement s'ajoute les mauvais choix de terrains à l'instar des complexes sportifs de proximité qui sont érigés dans des endroits loin de la population d'où le galvaudage du principe de proximité. Ou encore le centre postal de la commune de Sali dressé dans entre deux ksour de façon à obliger le déplacement aux populations des deux localité. Et le peu de projets réalisés vivent jusqu'à présent un manque chronique en termes d'aménagement et de branchements aux réseaux AEP et d'assainissement. Malgré cette image des années 1970 que la daïra de Reggane nous jette au visage, sa population verra dès la fin du mois en cours l'arrivée de l'eau potable dans leurs robinets et ce, grâce au nouveaux fourrages que la direction de l'hydraulique a réalisés à 12 km au sud de la commune. Signalons que l'eau de la commune de Reggane est dense en termes de nitrate, et la bagatelle de 88 millions qui ont été débloqués pour ce branchement n'est pas du tout vaine. Lors de la réunion de travail qui a regroupé la société civile, le wali et son exécutif, les P/APC des deux communes que compte la daïra de Reggane estiment que “les ajournements qu'observent les projets de développement dans la localité sont principalement dus au manque d'entrepreneurs dans la région et ceux qui viennent de loin ne réalisent pas les projets dans les délais”. À cette réponse, le wali avait répondu : “Je n'accuse personne, mais il est temps d'appliquer les lois de la nation pour ce qui a trait aux soumissions. Comme je tiens à le rappeler, la daïra de Reggane est parmi celle pour laquelle nous consacrons le plus de considération en lui allouant plusieurs projets. Car théoriquement, nous avons répondu positivement à toutes les demandes de la population et des collectivités à travers les 190 opérations qui auront tendance à répondre aux besoins de tous les domaines dont le coût de l'enveloppe accordée est de l'ordre de 450 milliards de centimes.” Dans la foulée, le premier responsable de l'exécutif ne manquera pas de signaler que “les manques constatés sont principalement dus aux responsables locaux qui ne font pas assez d'efforts pour mener cette région au même titre que celui des autres daïras de la wilaya, car cette visite nous a montré le fossé qui les séparent”. Paradoxalement à d'autres secteurs qui accumulent les retards, le secteur de la santé enregistre dans cette daïra une avancée considérable. L. Ammour