Le secrétaire général du FLN a précisé que pour le moment son parti a affirmé son soutien à la candidature de Bouteflika “pour des raisons politiques évidentes, à savoir l'élargissement de la base de soutien au candidat Bouteflika”. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, est formel : son parti n'ira pas en rangs dispersés à la prochaine élection présidentielle. “Contrairement à 1999 et à 2004, nous irons à l'élection présidentielle de 2009 en rangs serrés”, a-t-il soutenu, lors d'une conférence de presse animée hier à l'hôtel El-Aurassi à l'issue des travaux du conseil national de son parti. “Nous sommes unis. Il n'y a aucune voix au conseil national qui a été contre le soutien à la candidature de Bouteflika. De ce côté, nous sommes sereins et tranquilles. J'ai pratiquement participé à toutes les réunions du parti depuis 1962. J'ai rarement vu une unanimité aussi forte que celle d'aujourd'hui”, a-t-il soutenu. Manière à lui de rassurer le président Bouteflika que tous les courants du FLN feront bloc derrière sa candidature, lors de la prochaine présidentielle. Accordant leur importance aux mots, Abdelaziz Belkhadem a précisé que pour le moment son parti a affirmé son soutien à la candidature de Bouteflika “pour des raisons politiques évidentes, à savoir l'élargissement de la base de soutien au candidat Bouteflika”. Et d'ajouter : “Le conseil national du parti a délégué une partie de ses pouvoirs au comité exécutif. Et quand le président de la République se prononcera, celui-là se réunira en session extraordinaire pour officialiser sa candidature.” Même si, à ses yeux, la révision constitutionnelle partielle du 12 novembre dernier est “bonne”, il n'estime pas moins qu'“il faut aller plus loin”, car “beaucoup de zones d'ombre persistent encore”. “Nous sommes pour une révision constitutionnelle beaucoup plus profonde qui sera soumise à référendum”, insiste-t-il. Et de citer l'exemple du Conseil de la nation pour appuyer son argumentaire. “Si demain l'opposition réussit à avoir plus d'un tiers de la composante de cette institution, ce sera la paralysie générale. Aucune loi ne sera votée. Et le président de la République n'a pas la prérogative de prononcer sa dissolution contrairement à l'APN”, explique-t-il. Sur un plan strictement organique, Abdelaziz Belkhadem a démenti l'information faisant état de l'entrée du président de l'APN, Abdelaziz Ziari, et de Mohamed Alioui dans l'exécutif du parti. “C'est vrai qu'il y a une volonté d'élargir le comité exécutif de 7 à 9 membres, mais on a décidé de le faire à un autre moment, pas aujourd'hui”, affirme-t-il. Sollicité pour parler de sa rencontre avec le leader islamiste, Abdallah Djaballah, le secrétaire général du FLN a refusé de divulguer le contenu de leur discussion. Quant à la question du nomadisme politique abordée avec la porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Abdelaziz Belkhadem s'est dit disposé à aider à mettre un terme à ce phénomène puisque son parti est celui qui en souffre le plus. Et de convier Louisa Hanoune à joindre sa voix à la sienne pour exiger la révision de la loi sur les partis pour prendre en considération cette question. Sur un autre registre, Belkhadem a qualifié d'historique la réduction de la production pétrolière de 2,2 millions barils/jour, décidée dernièrement à Oran par l'Opep. “C'est la plus forte réduction dans l'histoire de l'Opep. Il faut valoriser cela. Quant aux effets de cette mesure, il faut les attendre dans les quelques semaines à venir”, a-t-il soutenu. Pour ce qui est du nouveau plan que compte lancer le président de la République, Abdelaziz Belkhadem a affirmé qu'il sera de 110 à 150 milliards de dollars. “Il n'y a aucun risque, l'Algérie a les moyens de financer ce programme”, rassure-t-il. Sur sa lancée, le secrétaire général du FLN a soutenu que la stratégie industrielle, préparée du temps où il était Chef du gouvernement, sera mise en application dans les prochains jours. Arab Chih