Le secrétaire général du FLN a déclaré que son parti n'a jamais proposé le poste de vice-président ni songé à l'occuper. Trois en un! Les partis de l'Alliance présidentielle se mettent au service d'un seul candidat. Le FLN, le RND et le MSP ont décidé de mettre leurs rivalités de côté pour oeuvrer ensemble à la réussite du projet présidentiel. Lors de la réunion du sommet de l'Alliance, tenue avant-hier, le trio a convenu de tracer une stratégie pour la prochaine campagne électorale. «Cette stratégie vise à réaliser deux objectifs. Il s´agit de la mobilisation d´un plus grand nombre d´électeurs, d'une part, et de concrétiser la victoire du candidat de l´Alliance, M.Abdelaziz Bouteflika, d'autre part», a indiqué le président de l'Alliance, Abdelaziz Belkhadem, lors d´une conférence de presse qu'il a animée à l´issue de cette rencontre. Cette décision a fait l'objet d'une longue concertation entre les trois partis. Pas de candidat partisan! Les trois partis vont mener la bataille électorale pour l'élection présidentielle en front uni. La raison politique l'a emporté. Choix volontaire ou forcing? Dans les deux cas, les alliés se sont forcés à oublier leurs rivalités et de travailler ensemble pour un même objectif. «Le FLN - qui assure la présidence de l´Alliance présidentielle - réunira les militants des trois partis pour mettre en place un plan d´action et travailler pour son élargissement à toutes les forces qui soutiennent la candidature du Président Bouteflika pour un troisième mandat», a-t-il encore précisé. Le spectre de l'abstention est un autre élément de taille qui explique ce choix. Conscients du poids de la prochaine échéance électorale, les trois partis se lancent dans une bataille contre l'abstention. L'onde des législatives de 2007 angoisse les partis alliés. «Oui, nous appréhendons l'abstention», a clairement souligné M.Belkhadem en rappelant le résultat des dernières législatives. «Ce phénomène n'est pas propre à l'Algérie, explique-t-il, la preuve, plusieurs pays comme la France connaissent une faible participation aux échéances». Selon le secrétaire général du FLN, il est du devoir des trois partis d'assurer la réussite de la campagne et de garantir un bon score à leur candidat. A une question sur l´éventualité pour le chef de l´Etat de se présenter en candidat libre, M.Belkhadem a souligné que «cela ne dérangera nullement» son parti, affirmant que «cette éventualité permettra à notre candidat d´élargir davantage son cercle de soutien». Quant à l'annonce de la candidature du chef de l'Etat, M.Belkhadem dira que «l'annonce se fera au moment opportun», tout en se disant être «certain» que le chef de l´Etat «ne peut qu´être satisfait» d´un soutien plus large de la population. Serein, M.Belkhadem estime que l'éventuelle participation de l'ex-président de la République, Liamine Zeroual ne constitue aucun obstacle. Concernant la présence des observateurs étrangers, M.Belkhadem a indiqué que l´Alliance présidentielle n´est pas contre cette demande émise par des partis politiques. «Nous ne sommes pas contre, parce que nous voulons que cette élection soit ouverte, transparente pour que chacun puisse contrôler la régularité du scrutin dans la transparence la plus totale», a-t-il martelé. Et d'ajouter: «La meilleure garantie est la présence des représentants des candidats.» Au sujet de la révision constitutionnelle profonde demandée par le FLN, Abdelaziz Belkhadem affirme que son parti continuera à militer pour une «profonde révision de la Constitution par un référendum populaire». A propos de la création du poste de vice-président, M.Belkhadem a révélé que le FLN n'a jamais proposé un tel poste et qu'il n'entend guère le briguer. Enfin, le secrétaire général a annoncé la tenue de l´instance exécutive du FLN et le conseil national dans les trois semaines à venir, précisant qu´il n´est pas contre la tenue d´un congrès extraordinaire. «Le FLN installera, juste après l´élection présidentielle, une commission préparatoire du congrès, parce que nous sommes, a-t-il ajouté, à 14 mois du congrès ordinaire.»