“Ce n'est que chez nous qu'on retrouve les poids lourds sur la deuxième ou troisième voie.” Une “remarque” du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qu'il a faite hier matin devant le wali délégué de Hussein-Dey au cours d'une visite d'inspection marathon qui l'a mené sur plusieurs chantiers de la capitale. La “scène” s'est déroulée au niveau du carrefour Fernane-Hanafi/Rampe des fusillés, juste en face du siège du tribunal d'Alger au Ruisseau. Tout en donnant des instructions sur le déroulement des travaux aux responsables en charge de la trémie en cours de la réalisation, le ministre a insisté sur l'urgence de trouver une solution aux poids lourds dans la capitale. “On doit désengorger Alger”, a-t-il maintes fois insisté. En discutant avec le wali délégué de Hussein-Dey sur le déroulement des travaux, Amar Ghoul a exigé la création d'une desserte du côté de la mer “pour la laisser uniquement aux poids lourds”. Le problème du flux n'a pas été le seul thème de la visite d'inspection d'hier. En plus de la trémie au niveau de Fernane-Hanafi (le ministre avance le chiffre de 94% comme taux d'avancement), trois autres ouvrages ont été la “cible” de Ghoul. La première étape concernait les travaux de réalisation de la voie express de Aïn Benian vers Boufarik avec ses deux sections : entre Baba Hassen et l'échangeur de Chéraga-Ouest et entre l'échangeur Chéraga-Ouest et les Dunes. Il était aussi sur le chantier des travaux pour le dédoublement du CW111 entre Draria et Baba Hassen, avant de se déplacer à Kouba. Dans cette commune d'Alger, il s'est “penché” sur les travaux de réalisation des bretelles de l'échangeur des Annassers vers Garidi ainsi que le grand chantier qui se trouve au niveau du carrefour Oulmane-Khelifi. Il y est tout de même question de pas moins de deux ponts d'une longueur de 321 mètres linéaires, de deux trémies (une de 2x2 voies de 210 mètres linéaires et l'autre 2x1 voies, de 50 mètres linéaires), ainsi que de deux murs de soutènement. Comme à son habitude, Amar Ghoul a insisté sur le respect des délais tout en préconisant de mettre le paquet sur les structures d'accompagnement ainsi que sur les notions de “travaux en parallèle” et “par section” pour essayer de mettre à profit “toutes les conditions nécessaires” pour terminer les travaux. Cependant, personne ne peut occulter que toutes ces réalisations attendues ne peuvent être réceptionnées dans les délais prévus et avec la qualité requise qu'avec une coordination accrue entre les différents secteurs qui touchent à plusieurs organismes et ministères. Le ministre l'a répété, les responsables des chantiers ont fait de même, reste la réalité du terrain qui se vérifiera au bout du… chantier. Salim Koudil