Au village de Baraki, le chant du coq et les caquètements de sa basse-cour ont accueilli d'altiers cocoricos l'eau qui coule à flots dans l'abreuvoir de la ferme Ziza. Donc et pour couronner l'événement, ça beugle fort et ça hennit de cabrant manière dans l'étable et le pré. Autrement dit, c'est l'éclosion de l'émoi juste après l'ensemencement de drains. Trente jours ! Un exploit, sinon, c'est le temps qu'a fallu au sourcier du village pour y faire jaillir le geyser dans la cour de la ferme au moyen d'une bourse sonnante et trébuchante. Pendant ce temps et à quelques bouquets de ronces de champs en friche, “il y a de la joie” au lieu-dit les 56-Chalets d'El Haouch El Mihoub. En effet, et même si l'on n'entend ni les t'babla (les percussionnistes de bendir), ni la ghaïta band locale, cela ne saurait tarder pour fêter comme il se doit l'eau qui arrive à forts débits dans la tuyauterie. En effet, là et à l'opposé de son homologue de l'exploitation agricole du lieu-dit Ziza, il a fallu juste un vingtaine de jours au sourcier pour que l'eau y sourdre d'au milieu des pavillons et des cris de joie. Dès lors, il y en a que pour l'eau au village de Baraki où l'on entend retentir les hourras au passage de la parade de sourciers et de leurs baguettes brandies à bout de bras. D'ailleurs, c'est le cas au lotissement baptisé à la surface de ses “treize” hectares. Un chiffre somme tout “bénéfique” qui a apporté de l'eau au… “moulin” de haï El Amirat du lieu-dit Marhama 2, même s'il a fallu trois mois au sourcier pour y débusquer la nappe phréatique. Quoi qu'il en soit, de l'eau, il y en a, en veux-tu, en voilà au hameau de Baraki où le P/APC du village va étancher également la soif des villageois de haï 1er-Novembre. Nazim Djebahi