Les investigations en profondeur, lancées à l'issue de la découverte, à Annaba, de 10 conteneurs bourrés de câbles en cuivre volés et destinés à l'exportation, se sont élargies pour toucher de nombreuses wilayas, principalement de l'est du pays, révèlent des sources proches de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya. Une semaine après la mise au grand jour de ce trafic, lequel a porté des années durant un lourd préjudice à des entreprises étatiques, les détectives en charge de cette affaire ont réussi à remonter à une véritable filière versée dans ce créneau. Au total, 16 individus originaires de différentes wilayas de l'est du pays, dont deux de Tlaghma, dans la wilaya de Mila, qualifiés “d'importants éléments” dudit réseau, ont été arrêtés jusqu'ici. Aussi, des dossiers bien ficelés, devant permettre l'exportation de ce produit, ont été découverts. Selon toujours la même source, les deux entreprises victimes de ce trafic, en l'occurrence Algérie Télécom et la Sonelgaz, ont formellement identifié les équipements objet de pillages et saisis dans le cadre de cette affaire. Cependant, la tête pensante de ce trafic, installée très probablement à l'étranger et qui s'est avérée un véritable caméléon, reste toujours non identifiée. Pour rappel, la Police judiciaire de la sûreté d'Annaba avait saisi, en décembre dernier, à Berrahal, dix conteneurs débordant de câbles en cuivre volés. La marchandise en question, qui se chiffre à des dizaines de tonnes d'une valeur de 200 milliards de centimes, a été découverte dans une entreprise privée, implantée dans la zone industrielle de la commune de Berrahal, 30 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya d'Annaba. B. Badis