La loi 07-06 du code pénale stipule qu'en cas d'infraction liée au non-respect des espaces verts, le mis en cause encoure jusqu'à 18 mois de prison, assortie d'une amende variant entre 50 000 et 1 000 000 DA. Cette loi est supposée être appliquée par la police de l'urbanisme. Cependant, existe-t-il concrètement une police de l'urbanisme ? Qu'ils soient fermés ou abandonnés, depuis une décennie, les jardins publics, situés pour la plupart au cœur même de la ville des sept Ponts, vont enfin pouvoir rouvrir leurs portes au public. À l'exemple du square Benaceur-Bachir, ouvert au public depuis quelques mois, ou encore le jardin de Beyrouth, situé au niveau de la cité de Sidi-Mabrouk qui, lui, accueillera des centaines de riverains très prochainement. C'est, du moins, ce que nous a révélé M. Mourad Labani, premier responsable de la direction de l'assainissement et de l'environnement à Constantine. Le jardin Sousse, cet autre espace vert, situé en contrebas du pont de Sidi M'cid, fait, quant à lui, l'objet d'une opération de réhabilitation. Cette série d'opérations de réhabilitation est, en effet, un pari que se sont imposé les services de l'APC de Constantine, en collaboration avec la direction de l'assainissement et l'environnement. L'objectif étant d'améliorer le cadre de vie de la population qui tend à se détériorer chaque année qui passe avec, pour toile de fond, le laxisme des pouvoirs publics conjugués à l'incivisme des riverains. Le pari s'avère d'autant plus ardu, en raison de l'augmentation des espaces à entretenir, avec peu de moyens. Le manque d'effectifs est l'autre facteur pénalisant l'opération. Ce qui a nécessité l'intervention de pas moins de sept entreprises privées spécialisées dans l'aménagement et l'entretien des espaces verts dont la superficie totale est de soixante-trois hectares. Une question, cependant, demeure. Les pouvoirs publics sauront-ils imposer “la rigueur qu'il faut” pour préserver ces espaces verts, longtemps relégués au rang de cimetières ? Est-ce que la police d'urbanisme existe ? En tout cas, le siège, lui, est bel et bien réel. Situé au niveau de la cité Boussouf, les fonctions de la police de l'urbanisme est l'application de la loi 07-06 concernant les dispositions pénales dans les cas du non-respect des espaces verts. Pour quelconque infraction liée à ce volet, la loi stipule que les mis en cause en courent jusqu'à dix-huit mois de prison, assortie d'une amende variant entre 50 000 et 1 000 000 DA, selon la nature de l'infraction, bien entendu. Souheila Betina