L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s'est prononcée, hier, au cours d'un point de presse au siège de l'UGCAA à Alger contre la mise en œuvre de la circulaire 035 qui consiste à retirer de la circulation les bus de 18 places d'ici juillet 2009. Selon Bouhanaf Kamal président de la commission nationale des transports de l'union, l'application de cette circulaire dans les délais fixés par le gouvernement mènerait à une perte de 30 000 à 40 000 postes de travail. “Nous ne sommes pas contre cette décision, mais nous refusons les délais qui lui ont été fixés pour sa mise en application, en l'occurrence juillet 2009. Si le ministère des Transports ne nous accorde pas un délai supplémentaire d'une année à deux ans cela voudra dire qu'entre 30 000 et 40 000 emplois directs vont disparaître”, a ajouté M. Bouhanaf. Concernent le nouveau plan de réorganisation du secteur du transport urbain entrepris par le ministère des Transports, l'UGCAA a appelé la tutelle à lui donner la possibilité de contribuer à cette réforme, arguant du fait que l'union est la mieux placée pour connaître les attentes et besoins des transporteurs. Parmi les revendications de l'UGCAA, son responsable a rappelé hier la baisse de la TVA et à ce propos, il n'a pas manqué de souligner que le “secteur offre un service et pour cela, on ne doit pas payer 17% de TVA”. Autre revendication, l'importation de véhicules répondant aux normes de sécurité, l'installation d'un centre d'homologation et la diminution des taxes cumulées depuis les années 1990. “Avec un centre d'homologation des véhicules, nous aurons un contrôle technique plus fiable. Parce que l'actuel contrôle auquel sont soumises nos voitures n'est pas fiable”, a-t-il ajouté. Pour ce qui est des accidents de la route, Zaïdi Derbah membre du conseil national de l'UGCAA confirme que les minibus sont responsables de 15% des accidents de la circulation. Pour mieux sensibiliser les citoyens, l'UGCAA en collaboration avec les chauffeurs de taxi, les transporteurs et les auto-écoles ont lancé une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation. À ce sujet, M. Zaïdi a tenu à préciser qu'“un conducteur de bus âgé de 25 ans ne peut pas être responsable, il est inconscient des dangers auxquels il fait face. Nous demandons à la tutelle de sélectionner des personnes plus âgées dans l'octroi de permis de conduire pour les véhicules lourds”. M. Zaïdi a, par ailleurs, insisté sur l'importance de la mise en place d'un cahier des charges pour une meilleure gestion de la fonction de transport urbain. DJAZIA SAFTA