C'est la troisième tranche conclue entre les promoteurs et le ministère du Tourisme portant ainsi le nombre total de projets à 380 entre 2008 et ce début 2009. C'est avec un message fort en direction des porteurs de projets touristiques que Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme choisit d'entamer l'année 2009. “Nous œuvrons pour resserrer les liens avec les investisseurs à travers l'établissement et le rétablissement de la confiance avec l'administration. On nous signale souvent des blocages que nous tentons d'éliminer, mais il ne faut pas lui imputer toute la responsabilité. L'Etat doit fournir le cadre et faire en sorte de maintenir le cap, mais c'est à vous promoteurs d'être le moteur productif”, a déclaré M. Rahmani, lors de son discours inaugural précédant la séance de signature de contrats de partenariat qui s'est déroulée, hier, à l'hôtel Hilton à Alger. Celle-ci semble être annonciatrice d'un volume plus important d'investissements enrichi, au fur et à mesure, par cette troisième tranche de contrats de partenariat, qui porte le nombre total des projets à 380 et ce, entre 2008 et ce début 2009. Il s'agit de projets touristiques, hôteliers et de loisirs au niveau des différents pôles d'excellence touristique qui se présentent comme suit : le pôle Nord-Est, le pôle Nord-Centre, le pôle Nord-Ouest, le pôle Sud-Est (Oasien) et le pôle Sud-Ouest (Touat Gourara) et le pôle de Tassili N'Ajjer. Les projets en question seront générateurs de pas moins de 25 000 emplois et 38 000 lits qui constituent un peu moins que la capacité totale actuelle. C'est dire que ces projets seront substantiels pour les populations et les régions dans lesquelles ils seront implantés et ne manqueront pas de créer de l'activité. “Il s'agit d'un gros investissement qui viendra appuyer les PME et créer une dynamique au point de vue terroirs que territoires”, insistera le ministre plaidant pour une plus grande performance et du professionnalisme qui passeront inéluctablement par la formation. Au chapitre promotion, Chérif Rahmani ne manquera pas d'ailleurs, à ce propos, de reconnaître que jusqu'au jour d'aujourd'hui, l'Algérie ne figure pas sur la carte touristique internationale. Autrement dit, il reste beaucoup à faire, s'il ne s'agit pas de tout faire. “Il faut rompre avec ce pessimisme ambiant qui transperce, parfois, la quiétude des investisseurs et inverser la tendance qui réduit à néant les volontés. Il faut inverser aussi la tendance des flux pour être à la fois un pays émetteur et récepteur de tourisme”, dira M. Rahmani expliquant la complexité du secteur dont il a la charge. “Il est essentiel de mettre en œuvre cette chaîne au sein de laquelle l'élément humain est fondamental. La priorité à donner au secteur du tourisme ne se décrète pas, elle se construit”, soutient M. Rahmani qui propose aux investisseurs dans le cadre de ce partenariat tout son appui aux fins de réussir l'ingénierie financière et juridique pour un bon montage du projet. Un appui sur le plan marketing sans négliger l'aspect architectural qui semble tenir très à cœur au ministre qui a mis un accent particulier sur la pertinence du respect des délais de réalisation et la qualité. À retenir aussi, mais surtout, que l'Algérie a l'avantage de détenir des sites à forte potentialité comme c'est le cas pour le pôle d'excellence de Tassili N'Ajjer, pour ne citer que celui-ci qui s'étend sur une superficie d'environ 284 618 km2 soit 1/9 km2 et abrite une population de 40 000 habitants. L'existence des vestiges uniques au monde d'une haute valeur culturelle, dans le pôle de Tassili N'Ajjer, permet la confection d'un produit touristique “authentique” très prisé par la clientèle surtout étrangère. Le gisement de ce pôle réside dans les aires protégées à travers un parc saharien et des sites d'intérêt touristique dont on citera : Tamrit, Séfar, Jabbaren, Kisran, Erg d'Admer, Assakao, Zouantelaz, Issendilen, Vallée du Hirerir. Ses vocations principales sont le tourisme de bivouac et de découverte, aventures et ressourcement : des circuits, des expéditions de méharées et des treks peuvent être organisés durant plus de huit mois dans l'année. Le but est de faire de Djanet “une terre d'aventures sans mésaventures” et un camp de base pour des randonnées dans le désert. Et ce choix se justifie car la région abrite l'un des plus grands et un des plus riches musées d'art préhistorique à ciel ouvert. Nabila SaIdoun