Sur les 523 victimes palestiniennes dans les bombardements aériens, terrestres et maritimes de l'armée israélienne, les enfants, 87, représentent près d'un cinquième du nombre total. C'est dire la sauvagerie de l'offensive militaire de l'Etat hébreu. Selon une source médicale palestinienne, cinq enfants palestiniens sont morts hier dans des bombardements israéliens à Gaza. Sur les quatorze Palestiniens tués dans la matinée d'hier, soit au dixième jour de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, cinq sont donc des enfants, a indiqué la même source. Les neuf autres victimes, dont les identités étaient inconnues dans l'immédiat, ont été tuées dans les localités de Beït Hanoun et Beït Lahya, a-t-on également précisé. Trois enfants ont été tués par un obus de char tiré dans le quartier de Zeïtoun, à Gaza, et deux autres dans un bombardement de la marine israélienne contre le camp de réfugiés de Chati, toujours dans la ville de Gaza. Ces chiffres portent à quatre-vingt-sept le nombre d'enfants palestiniens assassinés par la horde sauvage israélienne, laquelle, écrasant tout sur son passage, ne s'embarrasse pas de distinguer entre ses victimes, qu'elles soient militaires ou civiles, femmes, enfants ou vieillards. Le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya Hassanein, a annoncé que cinq cent douze Palestiniens, dont quatre-vingt-sept enfants, avaient été tués et plus de 2 450 autres blessés depuis le début de la guerre, le 27 décembre. Il a, toutefois, averti que ce bilan était sans doute inférieur à la réalité, du fait des difficultés des ambulances à se rendre sur les lieux des combats. La veille, dimanche, au moins soixante-trois Palestiniens, dont vingt-deux civils, ont péri dans les attaques israéliennes. Parmi les victimes, cinq membres d'une même famille, dont une fille de quatorze ans, ont été tués par un obus tiré sur leur voiture par un des chars qui ont pris position sur le site de l'ex-colonie juive de Netzarim, à trois kilomètres au sud de Gaza-ville. Par ailleurs, trois ambulanciers qui tentaient de porter secours à des victimes ont été tués à l'est de Gaza, selon le Dr Hassanein. En d'autres termes, c'est à une véritable boucherie que se livre l'armée israélienne à Gaza. En effet, ne reculant devant rien, l'aviation israélienne a attaqué cent trente objectifs dans la bande de Gaza durant la nuit de dimanche à lundi. “Nos forces aériennes ont attaqué cent trente objectifs dans la bande de Gaza la nuit dernière”, a indiqué une porte-parole militaire à Tel-Aviv. Sans gêne aucune, la même source annonce que l'aviation a notamment visé une mosquée à Jabaliya, où auraient été “entreposés des armements, ainsi que des maisons abritant des caches d'armes, des véhicules transportant des lance-roquettes et des hommes armés”. Ceci étant, l'attaque israélienne n'a fait qu'approfondir la dégradation de la situation humanitaire déjà précaire dans la bande de Gaza, où s'entassent 1,5 million d'habitants. L'électricité était coupée dans la plupart des localités et les pénuries de carburant s'aggravaient. Dans la ville, commerces et administrations sont restés fermés. Les rues étaient désertes, à l'exception de files d'attente devant les quelques boulangeries ouvertes en prévision d'un siège prolongé, à en croire les correspondants de la presse sur les lieux. Pour résumer cette situation insupportable, un habitant du quartier de Zeïtoun dira : “Nous tremblons comme nos enfants”, avant d'ajouter : “Avant même cette offensive, c'était le blocus qui nous tuait. Cette situation est insupportable.” Merzak T.