Développement local à El-Tarf L'affaire de tous ! La gestion d'un village ou d'une ville, quelle que soit sa taille, est une affaire trop sérieuse pour qu'elle puisse relever du seul collectif des élus des dernières joutes électorales. Elle est l'affaire de médiation, de concertation et d'étude, de gens éclairés, d'intellectuels et de stratèges. Pour réussir, tout gestionnaire doit, ainsi, faire appel à la matière grise de la localité qu'il gère. Partant, les élus locaux, en particulier ceux des communes auraient dû faire appel aux compétences locales pour mieux cerner les problèmes de leur collectivité en perpétuelle dégradation, élaborer des plans d'action trimestriels ou annuels, afin de pouvoir circonscrire le mal avant qu'il ne se propage. Or, après une année de gestion, les élus locaux ont échoué dans la mission pour laquelle ils ont été choisis, en optant pour la politique du pilotage à distance. Certains font face aux insuffisances de derrière leurs bureaux, alors que la situation nécessite des sorties sur le terrain. La situation des associations, dont le rôle est d'être un allié incontournable dans le processus de développement local, n'est pas mieux. A vrai dire, celles qui viennent avec de bonnes intentions sont, systématiquement, mises à l'écart. Pourtant, il existe des ressources humaines formées dans des domaines aussi divers que ceux de la gestion des collectivités, l'économie, la sociologie, l'architecture et l'urbanisme et dans bien d'autres domaines et qui constituent le véritable atout d'une commune prête à relever le défi d'un développement durable. Tahar B. L'APC de Collo dresse son bilan Autosatisfaction… malgré d'innombrables carences Le P/APC de Collo, M. Djamel Ghemired, a présenté, mardi soir, avec la société civile au niveau de la salle de cinéma Chullu le bilan d'une année à la tête de la commune. Djamel Ghemired, d'obédience RCD, s'est, en effet, montré très satisfait en dépit du mécontentement général concernant, notamment, le cadre de vie tant altéré par l'ouverture de chantiers qui n'ont cure de la sécurité des personnes. Le P/APC a fait état de la pauvreté des ressources d'une commune qui n'arrive à assurer que 4 mois de salaires à ses propres travailleurs. Il fera remarquer qu'il ne dispose même pas des études et des cahiers des charges de certains projets sectoriels en cours de réalisation comme celui du Front de mer. Il dira : “Contrairement à mes prédécesseurs qui ont refusé des programmes de logements sous le prétexte de l'indisponibilité d'assiettes de terrain, j'ai pu dégager plusieurs lots pour contenir un nombre important de logements, soit un total de 380 logements dont 100 du programme social. Le reste s'inscrit dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire”, conclut-il. Mais tous continuent de dénoncer l'état déplorable du cadre de vie et la marginalisation du mouvement associatif. Certains même reprochent au P/APC de Collo sa gestion unilatérale des affaires de la commune. A. Boukarine