Yacine Iamrane a 18 ans à peine, il est de Tizi Ouzou. à 10 ans, il connaissait déjà le Coran par cœur. C'est avec beaucoup d'émotion et de simplicité qu'il se livre à Liberté. Liberté : Votre impression suite à votre victoire ? Yacine Iamrane : C'est un bonheur, une fierté pour moi et un honneur parce que je porte ce glorieux titre de “Fares El-Quran” (cavalier du Coran) pour la première fois en Algérie. C'est pour moi une véritable responsabilité avant même que ce soit une récompense… parce que celui qui porte en lui le Coran, il doit être un exemple de réussite d'un point de vue humain et spirituel pour tous les jeunes Algériens. Qu'est-ce qui vous a poussé à participer à ce concours ? Ce sont mes parents qui m'ont encouragé à y participer, je n'ai pas pansé une seconde à le faire vu que je me préparait à l'époque à passer mon bac qui, comme vous le savez, est une épreuve difficile. Les encouragements de ma famille, de mes amis, des enseignants m'ont poussé à m'inscrire, et Dieu merci, vous connaissez le résultat. Où vous en êtes par rapport à vos études ? Actuellement, je suis étudiant à la fac de droit à Alger, à Ben Aknoun, et je compte aller le plus loin possible dans mes études, je suis quelqu'un de très ambitieux. Comment a réagi votre entourage suite à votre victoire ? Tout le monde a été très heureux pour moi, j'ai eu beaucoup de bonheur autour de moi, on me voit jusqu'à présent comme un “cavalier du Coran”, mais moi, je leur dit : “je suis quelqu'un de normal comme vous”. Parce que tout le monde peut être un cavalier du Coran, il suffit de croire en Dieu et de s'en remettre à lui, et si nos intentions sont pures, alors il nous ouvre les portes vers tout, que ce soit en religion ou dans la vie. Par cette participation, vous avez représenté à la fois les jeunes et la wilaya de Tizi Ouzou. Cela n'a pas été dur de porter ce poids ? Pas vraiment, parce que j'ai eu la chance d'avoir à mon côté des personnes de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment le wali et le directeur des affaires religieuses, cheick Saïb, qui est un homme exceptionnel. Je l'ai revu d'ailleurs à La Mecque dernièrement, il a été pour moi un père, un maître et un ami, il connaît la responsabilité de celui qui porte le Coran en lui. J'aimerais remercier tout le monde, j'espère vraiment avoir honoré cette wilaya et amélioré son image, particulièrement la région de Kabylie. Que pensez-vous du côté commercial lié à ce concours et, par ricochet, à la religion, les votes SMS en particulier ? L'aspect commercial de la télévision ne nous regarde pas et ne concerne, en aucun cas, notre domaine, mais revenir aux SMS, comme a dit le président du jury, M. Youcef Saidi, le vote du public est seulement un repère pour les membres du jury et n'interviennent pas dans la réussite ou l'élimination d'un récitateur. Tout ce qui est à la télévision reste à la télévision, le reste ne nous regarde pas. Quel est votre message aux jeunes ? Intéressez-vous au Coran, prenez soin du Coran, car il n'y a rien que l'on chérisse si ce n'est le retour au Coran.