Tribunal de Tizi Ouzou Les dossiers de 36 ex-détenus examinés aujourd'hui C'est aujourd'hui que la chambre d'accusation près la cour de Tizi Ouzou statuera sur le sort des 36 ex-détenus de la CADC mis en liberté provisoire le 5 août 2002, après cinq mois de détention préventive. L'examen de ces affaires permettra leur renvoi soit devant la criminelle, soit en correctionnelle. Il pourrait déboucher également sur un non-lieu. “Tous les pronostics sont possibles”, fait remarquer Me Ben Arbi Amar, membre du collectif des avocats du Printemps noir. Toutefois, il estime que le verdict de la chambre d'accusation ira dans le sens du prolongement de la décision politique du Chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia. Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus à l'encontre des mis en cause dans ces affaires. Parmi eux, Belaïd Abrika, Mustapha Mazouzi, Ramdane Bouadi, Mohamed Nekkah…, tous accusés d'outrage à corps constitué, incitation à l'émeute… A. T. Ils sont sous mandat de dépôt à Béjaïa depuis le 1er juin Trois délégués de Seddouk aujourd'hui devant le juge Kamel Ouhnia Les trois délégués de Seddouk, MM. Nacer Agaoua, Farid Ghebriou et Khoudir Seghir, arrêtés le 28 mai dernier puis mis sous mandat de dépôt, le 1er juin, à la maison d'arrêt d'El-Khemis, devront comparaître aujourd'hui devant le juge du tribunal correctionnel d'Akbou qui siégera à la cour de Béjaïa. C'est ce que nous avons appris, hier, auprès de maître Benabdeslam Allaoua, avocat de la défense, qui nous a informés que “cette affaire relève du flagrant délit et devait être élucidée dimanche passé”. Notre interlocuteur compte insister, lors de sa plaidoirie, sur le fait que “les délais de la garde à vue n'ont pas été respectés”. En effet, selon cet avocat, “l'article 51 du code de procédure pénale fixant les délais de la garde à vue a été transgressé, puisque les trois prévenus ont été gardés quatre jours au niveau du commissariat central de Béjaïa”. Pour rappel, les trois délégués mis en cause ont été appréhendés par les services de police, lors du sit-in du 28 mai dernier organisé par la coordination locale des archs devant le siège de la Sonelgaz de Seddouk. Cinq chefs d'inculpation ont été retenus contre eux, à savoir “attroupement”, “incitation à l'attroupement”, “menaces”, “participation à une marche non autorisée” et “appartenance à une organisation illégale”.