Cependant, cette mesure d'apaisement n'a pas concerné les cinq autres détenus. Mohamed Nekkah, l'un des six délégués, ex-grévistes de la faim à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, a été libéré, hier, à la suite de la demande de liberté provisoire plaidée, hier, par le collectif d'avocats devant la chambre d'accusation près la cour de Tizi Ouzou. Mohamed Nekkah, 60 ans, et de surcroît diabétique, aurait été libéré pour des raisons de santé. Le délégué de Ouaguenoun, arrêté le 13 octobre de l'année dernière en compagnie de Belaïd Abrika, Mouloud Chebhab et Yazid Kaci dans l'enceinte du tribunal de Tizi Ouzou, avait été, rappelons-le, maintes fois «ballotté» entre sa cellule et l'hôpital en raison de sa maladie chronique. Cependant, cette mesure d'apaisement n'a pas concerné les cinq autres détenus, du moins pour le moment. Il convient de signaler que le collectif d'avocats de Tizi Ouzou avait été appuyé, lors de sa plaidoirie, par Mes Bourayou et Brahimi. Par ailleurs, l'affaire de quatre délégués de la Cadc, Rachid Allouache, Mouloud Ameur, Hacène Salah et Kader Belaïdi, dont le procès s'est ouvert hier au tribunal d'Azazga, avait été mise en délibéré et son verdict renvoyé au 26 janvier prochain. Un seul chef d'inculpation (incitation à attroupement) avait été retenu contre les quatre prévenus parmi lesquels seul Rachid Allouache a été incarcéré. Ainsi, ce dossier criminalisé auparavant, a été réduit à un seul chef d'accusation, hier, par le juge d'instruction près le tribunal d'Azazga. Dans son réquisitoire, le procureur général a requis six mois fermes contre Hacène Salah, Rachid Allouache et Kader Belaïdi et à défaut une année ferme contre Mouloud Ameur qui ne s'est pas présenté à la barre. Pour leur part, les avocats de la défense, relevant «le caractère purement politique du procès», ont demandé la relaxe, car «la nature de l'accusation et le dossier ont été montés de toutes pièces», ont-ils précisé. En outre, nous avons appris que Rachid Allouache comparaîtra une nouvelle fois dimanche prochain devant le tribunal d'Azazga à la suite d'une plainte déposée contre lui par le secrétaire général de l'APC de Freha. Cela dit, aujourd'hui ce sera au tour de huit manifestants d'Aïn Zaouia arrêtés lors de la marche du 12 janvier dernier, de comparaître devant le tribunal de Tizi Ouzou en prévenus libres pour attroupement non autorisé.