Les marches et les rassemblements de soutien à la population de Gaza se poursuivent dans plusieurs régions du pays. La poursuite du génocide des Palestiniens et la capitulation de la communauté internationale, qui ne veut pas agir pour obliger Israël à cesser son agression contre les populations civiles de Gaza, ont mis les jeunes algériens dans une situation de profonde colère et de désarroi. Ainsi, après la marche de vendredi dernier qui avait rassemblé des milliers d'Oranais, les étudiants de l'Usto, à l'initiative de la faculté d'architecture, ont boycotté les cours, hier matin, et entamé une marche au sein du campus. De quelques dizaines au départ, très rapidement, ils étaient des centaines à protester, avec les d'étudiants d'autres facultés. Slogans hostiles à Israël, demandant l'arrêt du carnage, ces étudiants, émus et perdus à la fois, ne veulent et ne peuvent plus rester silencieux nous ont-ils dit. Ils comptent ainsi entamer d'autres actions et lancer d'autres initiatives tant que l'armée israélienne ne cessera pas son agression contre Gaza. Déjà et depuis 10 jours à l'initiative du Cnes, des enseignants portent chaque jour durant leurs cours des brassards noirs. À noter que la DSP d'Oran a mis en place des cliniques mobiles pour la collecte de sang au profit des palestiniens, à Aïn El-Turck, au CHU d'Oran, à la place d'Armes et à Mouhguen. Par ailleurs, et à l'appel de la société civile, du mouvement associatif, d'organisations politiques et de masse, les citoyens d'Adrar ont répondu favorablement au rassemblement de soutien avec le peuple palestinien. Plus de 2 000 personnes ont pris part à cette action de solidarité. Parmi les slogans scandés par les participants, on note “Armée et peuple avec toi, population de Gaza”. En direction des monarchies du Golfe, les étudiants de l'université d'Adrar lancent un appel : “Retirez vos capitaux des banques qui subventionnent le massacre du peuple palestinien”. Et d'ajouter : “Les savants de l'islam sont interpellés pour empêcher toute normalisation avec l'Etat sioniste génocidaire.” Femmes, enfants, élèves, étudiants et fonctionnaires de la wilaya d'Adrar ont pris part à cette action de soutien avec le peuple palestinien meurtri, en brandissant les emblèmes algériens et palestiniens. Après une heure de rassemblement, suivi d'une minute de silence en hommage aux victimes du génocide sioniste, les citoyens ont quitté la grande placette de la ville d'Adrar dans le calme et la sérénité. En outre, la ville d'El-Affroun, à l'instar du pays tout entier, n'est pas restée indifférente au génocide perpétré à Gaza. En marge d'une collecte de fonds organisée par des bienfaiteurs anonymes et qui aurait atteint la somme de 23 millions de centimes, remise à une personne “digne de confiance” en vue d'être acheminée en Palestine, les jeunes, en particulier, ont renforcé, vendredi dernier (dimanche, ils se sont associés aux étudiants d'Alger), la masse des manifestants de Blida. Pour l'heure, et depuis une semaine, des quartiers d'El-Affroun continuent d'exprimer leur hargne et leur solidarité de cœur au moyen de banderoles, graffitis dans les deux langues sur les murs, (et qu'importe si en français les slogans sont émaillés de fautes naïves), drapeau d'Israël brûlé… D'autres actions et marches de solidarité avec les palestriniens ont été organisées, avant-hier, dimanche, à Mascara et Tlemcen où les populations locales ont battu le pavé pour réitérer leur soutien indéfectible aux palestiniens et aux braves habitants de Gaza. L. Ammour/ DJAMILA. L / Ali Moussa/ A. B./ F. Semane