De Los Angeles à Djakarta, en passant par Madrid et Sarajevo de vastes manifestations ont rassemblé des milliers de personnes, hier, pour exprimer leur colère et demander l'arrêt du massacre des populations civiles à Ghaza. Ainsi, des milliers de manifestants ont défilé hier en milieu de journée au cœur de Madrid pour dénoncer le «génocide» en cours dans la bande de Ghaza et réclamer la «paix» en Palestine. Cette manifestation contre l'offensive israélienne à Ghaza s'est déroulée sous un soleil éclatant entre la place de Cibeles et la Puerta del Sol, où a été lu un manifeste critiquant la «passivité» internationale et exigeant «la fin de l'agression israélienne contre Ghaza». Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a, pour sa part, de nouveau réclamé hier, lors d'un meeting politique à Ourense (nord-ouest), un «cessez-le-feu immédiat à Ghaza» pour mettre fin aux «pertes de vies humaines». A Bruxelles, plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester hier en début d'après-midi contre l'agression israélienne à Ghaza, en demandant la fin des «massacres» et une réaction plus ferme de l'Union européenne (UE). Les protestataires se sont rassemblés devant la gare du Midi et devaient traverser le centre-ville, à l'appel de dizaines de partis, syndicats et associations qui attendaient au total 10 000 à 15 000 personnes. Au moins 20 000 personnes ont manifesté hier à Djakarta, la capitale de l'Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, contre les raids israéliens sur la bande de Ghaza, à l'appel de l'une des principales formations politiques du pays. Les protestataires, pour la plupart venus en famille, agitaient des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Sauvez la Palestine» ou «Boycottez les produits israéliens et libérez la Palestine». Plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés hier à Hong Kong pour réclamer la fin des raids israéliens sur Ghaza et exhorter Washington à cesser de soutenir Israël. Samedi dernier, des manifestations ont également été organisées en Scandinavie, où des milliers de personnes ont manifesté dans les capitales norvégienne, Oslo, danoise, Copenhague, et suédoise, Stockholm, dénonçant les massacres perpétrés par Israël contre la population de Ghaza. Des manifestations ont eu lieu également dans plusieurs villes italiennes, dans la capitale grecque Athènes et à Salonique (nord) à l'appel d'organisations grecques et palestiniennes. A Washington, plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi dernier devant la Maison-Blanche pour dénoncer l'agression israélienne barbare qui est entrée dans sa troisième semaine. Les manifestants se sont rassemblés sur le parc Lafayette en face de la Maison-Blanche, répondant aux discours à la tribune par les slogans de «Libérez la Palestine». Ils ont convergé ensuite vers le siège du quotidien Washington Post pour protester contre «sa ligne éditoriale très pro-israélienne», puis devant des bureaux du fabricant d'armements Lockeed Martin. Dans la capitale française, une imposante manifestation de soutien à la population ghazaouie, soumise à une agression israélienne sans précédent, a été organisée samedi après-midi à l'appel du collectif «Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens», regroupant de nombreuses associations et ONG. Près de 100 000 personnes, selon les organisateurs, ont marché pour dénoncer les crimes d'Etat perpétrés par l'armée israélienne contre une population soumise de longs mois durant à un blocus infernal. Plus de 800 personnes se sont allongées à même le sol pour symboliser le nombre de martyrs tombés sous les bombes. Plus de deux mille Mexicains ont manifesté samedi dans le centre de Mexico contre «les massacres» et «les agressions sionistes» à Ghaza et appelé leur gouvernement à fournir immédiatement une aide humanitaire aux Palestiniens, ont rapporté des agences de presse. Parmi les réactions officielles, on note celle du président bolivien Evo Morales qui a dénoncé samedi dernier la poursuite des bombardements de l'armée israélienne sur Ghaza, s'interrogeant sur l'absence de l'ONU pour défendre les Palestiniens. A. R.