L'EHP Dr Benzerdjeb-Benaouda de Aïn Témouchent vient de réaliser une première sur le plan chirurgical. En effet, deux jeunes patientes, âgées respectivement de 13 et 16 ans, souffrant d'une scoliose, ont subi avec succès ce samedi les deux interventions chirurgicales au niveau du rachis qui ont été suivies en direct à la salle des conférences par une assistance nombreuse venue des quatre coins du pays et composée de médecins, praticiens et chirurgiens. Ces interventions ont été pratiquées au niveau du bloc opératoire de neurochirurgie par deux éminents professeurs de l'hôpital DEU de Barcelone, en l'occurrence les Pr Ventura et Khouri et ce, à l'issue des journées médicochirurgicales qui ont débuté jeudi. La première intervention qu'a subie une jeune adolescente de Béni-Saf souffrant d'une pathologie tumorale du rachis et qui s'est déroulée en présence du premier responsable de la wilaya a duré 3 heures et demie. Les deux professeurs ont réussi à remettre la colonne vertébrale déformée à l'aide de 16 vis reliées à une tige métallique de soutien. Dans l'après-midi, ce fut au tour de la jeune N. S., âgée de 13 ans, originaire de Aïn Témouchent, de subir la même intervention. Selon les Dr Mecheri et Touati, deux chirurgiens qui ont pris part à ces journées, “la prise en charge de cette opération en Algérie n'était pas possible auparavant. Il fallait recourir à des prises en charge à l'étranger, sachant qu'une intervention de ce genre coûte au Trésor algérien jusqu'à 60 000 euros. Il fallait donc opter pour une coopération en ramenant des équipes étrangères pour réaliser localement ce type d'interventions pointilleuses, mais aussi pour former le personnel médical et paramédical. L'objectif de ces journées est de permettre à notre pays d'être totalement indépendant et autonome. L'EHP Dr Benzerdjeb commence à sortir de sa coquille car, si des chirurgiens de renommée mondiale acceptent d'intervenir au niveau de cet hôpital, c'est que l'établissement est prêt et a les moyens en termes de faisabilité”. De son côté, le wali a insisté auprès du personnel médical de l'EHP pour tenter d'impliquer la corporation étrangère. Selon lui, c'est la meilleure manière d'apprendre et de maîtriser ce genre d'interventions de pointe. “On a le droit de rêver pour peu que ce rêve devienne réalité. Il ne faut pas se limiter uniquement aux activités de routine. Vous avez la possibilité d'évoluer, donc c'est à vous de jouer le jeu”, dira-t-il. M. LARADJ