S'orienter et s'aiguiller à Bordj Bou-Arréridj est souvent un véritable casse-tête. Les visiteurs de la capitale des Bibans et même ses habitants ont des difficultés à se déplacer d'un lieu à l'autre. Pour se rendre dans un endroit où l'on n'a jamais été, l'on préfère se référer à un repère significatif : avant rond-point Mounia, près du rond-point de Lagraphe, avant le jardin du lycée Saïd-Zarrouki... puis se faire aider par des passants. En effet, la cause, selon les spécialistes de l'aménagement de l'espace urbain, est due au manque de plusieurs centaines de plaques dans les rues de la ville et que plusieurs quartiers et rues de Bordj Bou-Arréridj n'ont toujours pas été baptisés. La capitale des Bibans manque cruellement de données sur un référentiel d'adresses. Une simple visite avec le facteur a révélé une confusion quasi générale au niveau d'adressage. Plusieurs quartiers de la ville ont des noms plus étranges que la réalité tels que Draâ-Laklab, les 500, 217, BC, 12 Hectares, Rawhania… Certaines rues ne sont identifiées que par des lettres alphabétiques ou de simples numéros d'ordre, inscrits à la faveur d'un recensement. “Pourquoi ne pas baptiser ces centaines de rues par les noms de chouhada, héros de la Révolution algérienne, ou d'autres personnalités marquantes de notre histoire, ce qui permettra, d'ailleurs, d'honorer leur mémoire”. La mise en place d'un système d'adressage permettra d'accéder de manière précise à la zone de localisation de l'adresse et de son repérage sur une carte, conclut un spécialiste. Ce système, une fois appliqué, pourrait permettre aux visiteurs de la ville et aux Bordjiens de localiser facilement une rue, un boulevard ou une entreprise. Chabane BOUARISSA