La situation économique qui prévaut actuellement en Algérie est marquée par un développement non contrôlé, un mode de gestion anarchique, une corruption généralisée, un manque de transparence, la fraude fiscale, l'insuffisance dans le fonctionnement des institutions de l'Etat, bloquant ainsi les investissements. La situation économique qui prévaut actuellement en Algérie est marquée par un développement non contrôlé, un mode de gestion anarchique, une corruption généralisée, un manque de transparence, la fraude fiscale, l'insuffisance dans le fonctionnement des institutions de l'Etat, bloquant ainsi les investissements.e constat on ne peut plus amer émane d'observateurs très au fait du climat des affaires dans notre pays. En termes de nombre de projets, les investissements directs étrangers (IDE) ont connu une évolution négative de 7% en 2008. Leur nombre est, selon les statistiques de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI), passé de 70 projets en 2007 à 65 projets en 2008. Ces projets, qui devraient créer 6 000 postes d'emploi, portent essentiellement sur des projets dans les secteurs de l'industrie et le tourisme. Il a été constaté qu'un montant de 9,5 milliards de dollars, représentant des investissements arabes en réalisation à la fin du 1er semestre 2007, a été investi. Or, les intentions d'investissements estimées la même année étaient de l'ordre de 40 milliards de dollars. C'est dire qu'entre les intentions ou la bonne volonté d'investir et la concrétisation effective de ces projets d'investissement, il existe un inexorable fossé. Certes, il a été annoncé qu'à partir de 2009, des projets arabes représentant un investissement de 19 milliards de dollars dans plusieurs secteurs d'activités (aluminium, métallurgie, ciment, santé, tourisme, hôtellerie…) seront mis sur les rails. Mais rien n'est fait. Ou du moins pas de cette envergure. Les investisseurs arabes qui cherchent à trouver de bons placements considèrent l'Algérie comme une destination prometteuse vu ses atouts et ses avantages. Seulement, face aux entraves persistantes du foncier, de la bureaucratie et des insuffisances du système bancaire, les projets restent souvent au stade des intentions. Selon Abdelkrim Mansouri, directeur de l'ANDI, un peu plus du tiers (35%) des projets hors hydrocarbures annoncés en Algérie entre 2002 et 2007 est entré en activité, pour un montant total de 20 milliards de dollars sur 50 milliards de dollars déclarés. Le plus grand obstacle qui doit être levé concerne le foncier. Le cas du groupe émirati Emaar, venu investir en Algérie et dont plusieurs informations ont fait état de son intention d'abandonner ses projets, est un exemple concret de ce que peut engendrer le problème du foncier. Néanmoins, les autorités ont décidé de ne plus vendre des terrains industriels publics aux investisseurs. Ces derniers pourront seulement obtenir de l'Etat des concessions renouvelables pour installer leurs projets. En revanche, l'Algérie a durci les conditions d'investissement étranger en décidant de détenir la majorité du capital dans les futurs partenariats. Le gouvernement a notifié aux différentes administrations concernées (par l'octroi des autorisations aux investisseurs) qu'à l'avenir, l'Algérie entend détenir la majorité du capital dans les projets d'investissement impliquant des capitaux étrangers. Une telle mesure risque de dissuader les investisseurs à choisir la destination Algérie. Le gouvernement a, par ailleurs, décidé de s'octroyer un droit de préemption sur la cession à d'autres groupes étrangers d'entreprises installées en Algérie. En août 2007, l'Algérie avait décidé également de taxer les profits pétroliers lorsque le baril avait dépassé les 30 dollars sur le marché international. L'autre contrainte, et non des moindres, qui freine l'investissement concerne l'informel. Selon des spécialistes, la part de l'économie parallèle dans le PIB hors hydrocarbures est évaluée entre 30% et 50%. B. K.