La chute du mur de Berlin n'a pas engendré un nouvel ordre mondial apaisé, relève le Dr Salah Mouhoubi dans son dernier ouvrage Du désordre à l'ordre : le monde à reconstruire, édité à l'Enag. L'auteur relève qu'à l'équilibre de la terreur, qui a singularisé la période de la guerre froide, s'est succédé un monde unipolaire tout aussi effrayant car porteur de péril. “Naïvement, l'on avait cru que la chute du mur de Berlin permettrait l'émergence d'un nouvel ordre mondial qui reposerait sur la paix, la sécurité et l'équité dans les relations internationales”, relève Dr Salah Mouhoubi estimant que la mondialisation, avec l'interdépendance des économies nationales et la démocratisation des systèmes politiques, aurait pu éliminer les germes de la violence et l'extinction des foyers de tension. Malheureusement, la chute du bloc rival a propulsé les Etats-Unis au rang d'hyperpuissance, s'arrogeant le droit de régenter le monde selon leurs propres intérêts. Ce qui a engendré l'unilatéralisme le plus débridé et le plus dangereux qu'ait connu le monde. L'analyse des causes principales et essentielles du désordre actuel qui caractérise les relations internationales permet de conclure qu'il est possible de reconstruire le monde où l'ordre régnerait. Le Dr Salah Mouhoubi milite pour le retour à un monde multipolaire, la seule alternative pacifique et rationnelle à l'unilatéralisme de l'hyperpuissance américaine. Le livre Du désordre à l'ordre : le monde à reconstruire aborde des thèmes d'une actualité brûlante à travers une grille d'analyses qui s'éloigne des sentiers battus. Il constitue un document inédit pour apprécier les défis et les enjeux du monde d'aujourd'hui. Salah Mouhoubi est docteur d'Etat en sciences économiques (Paris-Dauphine), docteur d'Etat en sciences politiques (Panthéon-Sorbonne-Paris 1), diplômé de l'IEP de Paris (Sciences-Po) et de l'Institut des hautes études internationales (Panthéon-Sorbonne-Paris 2). Il a occupé le poste de directeur général adjoint du Centre africain d'études monétaires, différentes fonctions dans des cabinets ministériels, à la Banque d'Algérie et dans des établissements bancaires à l'étranger. Après un long passage à la présidence de la République comme chargé de mission, il est actuellement membre du Conseil national économique et social. M. R.