Il existe quelques revendeurs ou fournisseurs honnêtes qui vous informent clairement du peu de droits dont vous disposez pour pouvoir jouir confortablement du bien que vous achetez, véhicules, micro-ordinateurs PC ou portables, téléphones mobiles, et divers services. D'autres n'en savent pratiquement rien et vous disent vaguement que le bien que vous achetez est sous garantie, pour une durée qui dépend du bien. L'astuce réside dans les conditions de la garantie, avec une littérature et des détails auxquels vous ne comprenez rien. Par exemple, votre nouvel appareil de télévision, présente un défaut de fabrication. Il vous faudra d'abord le prouver. Ensuite, ce n'est pas le revendeur qui procède à la réparation ou au changement de la pièce défectueuse. Au mieux, il rapatrie le poste TV défectueux aux ateliers du fabricant ou du constructeur, et vous impartit un délai d'attente qui se prolonge. Une semaine, deux, un mois, trois, six : une période dite chronophagie, qui consomme du temps prélevé sur votre période de garantie. En fait, cela demande du temps et de l'argent, beaucoup plus que le prix initial, car avec la mondialisation, un produit est monté avec quelques milliers de pièces, kits, ou ensembles qui sont produits par des sous-traitants implantés dans plusieurs pays par des fabricants où l'informel tient une grande place. Si on y inclut à côté, une foule de petits gadgets qui ne sont pas inutiles pour le confort quotidien, comme le petit électroménager, petits systèmes d'alarme, téléphones mobiles, i-pod et autres mp3, et lecteurs disques tous formats, achetés un peu ou même trop cher, tout le monde y gagne, sauf le portefeuille du consommateur. C'est de la marchandise carrément jetable après une brève période d'utilisation, ou au mieux à préemption rapprochée, où l'obsolescence est due à la création de nouveaux modèles et par conséquent l'arrêt de la fabrication de pièces détachées pour les modèles de la veille. Forcément, avec de nouveaux modèles tous les six mois. Sitôt créés, si vite périmés. En vérité, il n'y a pas de parade : le consommateur isolé n'a aucune chance. Et les pouvoirs publics ne feront rien, comme elles ont laissé faire les abus les plus inimaginables sans rien de notable. Mais si le consommateur est organisé ou en association, c'est une autre affaire. Mokhtar Haïder