Le président du comité des supporters de l'USM Harrach, Mustapha Doumi, a organisé hier une conférence de presse pour apporter des précisions “de taille” concernant les graves incidents ayant émaillé la rencontre du championnat, USMH-ESS, vendredi au stade d'El-Harrach. Le dirigeant harrachi a tenu pour responsable, en premier lieu, “l'APC de Mohammadia” par rapport à l'état du stade que cette instance gère, et non pas le club des Jaune et Noir, ainsi que “certains agents du service d'ordre dont la réaction répressive a provoqué la bousculade au point où la clôture a cédé”. “Les responsables, ce sont ceux qui ont laissé environ 30 000 supporters accéder aux tribunes alors que le stade ne peut contenir plus de 7 000 places. Nous nous sommes rendus au stade dans la matinée de vendredi et nous avons constaté que le grillage au niveau de la seconde tribune a été complètement retiré. Avec des agents de notre comité et quelques supporters, nous l'avons remis à sa place en le tenant avec des cordes, mais on savait qu'il ne pourrait pas tenir compte tenu du nombre important des supporters. Nous avons prévenu alors les responsables du stade qu'il faut impérativement renforcer la clôture, mais en vain, ça n'a malheureusement pas été fait”, dit-il. Et d'ajouter : “Ils n'ont pas jugé utile de solliciter nos services pour une éventuelle contribution pour la préparation de cette rencontre ; pourtant nous aurions pu faire quelque chose. Pis, on nous a mis les battons dans les roues.” Notre interlocuteur a fait également des vifs reproches à l'encontre du service de sécurité. “L'USMH et ses supporters ne sont pas responsables de ce qui s'est passé. Il n'y a pas eu d'envahissement de terrain. La colère est montée, certes, du côté des tribunes après le second but qui n'était pas valable, et nous sommes intervenus avec nos joueurs pour calmer nos supporters. La situation était maîtrisable, jusqu'à l'intervention des services de l'ordre qui a provoqué la panique. La clôture a été brisée non pas parce qu'on a voulu envahir le terrain, mais parce que nos supporters voulaient fuir la répression dont ils ont fait l'objet de la part des agents de sécurité. D'ailleurs, aucun joueur de l'ESS ni même l'arbitre n'ont été inquiétés, même si ce dernier nous a complètement cassés dans ce match”, poursuit Doumi qui affirme que son comité a adressé un rapport aux instances supérieures pour l'ouverture d'une enquête sérieuse, capable de faire la lumière sur les incidents de vendredi passé. M. Doumi regrette que “la fête a été gâchée” ; pourtant les choses ont bien débuter la veille eu égard à l'accueil fraternel de la délégation sétifienne par les Harrachis et en collaboration avec l'association “Fair-play”. Un accueil auquel la direction ententiste a répondu par une lettre de remerciements. Concernant, la mort du jeune Abderrahmane Gherbi (13 ans), le conférencier précise : “Le regretté a trouvé la mort bien avant le match. Il était 11h lorsqu'il a fait une chute du toit de l'une des usines qui entourent le stade, et non pas au sein de l'enceinte. Je profite de cette occasion pour présenter mes sincères condoléances à sa famille.” F. H.