En l'espace de deux années seulement, Fransabank El-Djazaïr aura réussi à convaincre et surtout à avancer ses arguments pour séduire le marché et en arracher des parts d'affaires. Arrivée en Algérie vers la fin 2006, cette banque privée confirme son attachement pour le marché algérien qu'elle inscrit dans l'ordre de ses “priorités stratégiques” et en veut pour preuve sa récente décision d'augmenter son capital à 10 milliards de dinars et se mettre ainsi en conformité avec les exigences réglementaires du conseil de la monnaie et du crédit. Plus qu'une exigence réglementaire, cette augmentation de capital, se veut, selon les responsables de Fransabank, un gage et un engagement pour l'avenir sur un marché “en lequel nous croyons énormément et qui retient tout notre intérêt”, déclare en substance le président de Fransabank M. Adnan Kassar. il expliquera qu'un tel engagement est déjà lancé et devra être finalisé avant la fin de l'année en cours et sera matérialisé par l'apport en numéraire de tous les actionnaires de la banque, tout en mentionnant que la part des non-résidents actionnaires représentera près de 130 millions de dollars. Traduction en termes simples, Fransabank, qui augmente son capital, conforte ses capacités de financement de l'économie en s'offrant ainsi une meilleure marge d'intermédiation financière qui sera plus significative, notamment pour le niveau des fonds propres résultants d'une telle opération. Il faut savoir que cette banque est devenue en l'espace de deux années une destination privilégiée de quelque 500 PME et un total de 1 000 clients dont des particuliers. On l'aura compris, il s'agit d'une banque qui veut inscrire sa stratégie en parfaite adéquation avec les besoins des PME, suivant une philosophie d'accompagnement bien étudiée, laisse entendre le directeur général de Fransabank El-djazaïr, M. Joseph Gabriel Dakkak, qui met en avant de sa démarche “la qualité de service et la large gamme de produits”. Fransabank affiche un total bilan de 12 milliards de dinars et elle a accordé pour plus de 5 milliards de dinars de crédit, tout comme elle totalise 8 milliards de dinars en dépôts. Il est intéressant de souligner que dans cet établissement, il n'existe guère de surcharge et cela explique la stratégie adoptée en accord avec les règles prudentielles qui semblent animer les responsables de Fransabank lesquels sans le déclarer veulent s'investir dans la durée en se donnant le temps d'apprécier les bonnes affaires et de se placer hors risques et loin des incidents de la place. Cela est un autre argument pour certains opérateurs avisés de choisir cette banque où le traitement est personnalisé, rapide et surtout loin de l'indifférence. Donc c'est dans cette atmosphère aérée qu'a choisi d'évoluer fransabank refusant de s'encombrer et répondant étroitement au souci premier de toute institution financière et bancaire qui coïncide avec l'attente de tout porteur de projet : la vente des crédits aux meilleures conditions de marché. Des ambitions bien calculées pour un service bien vendu. Sur le marché algérien, Fransabank s'illustre par une donnée hautement significative qui ne laissera pas indifférents les observateurs de la sphère économique. En effet, cette banque est l'un des rares établissements qui réinvestit ses bénéfices en Algérie et qui se refuse à tout transfert de dividende. Un fait marquant et digne d'être souligné. Le président de Fransabank, M. Adnan Kassar, nous le confirme avec beaucoup de conviction. Enfin, signalons que Fransabank a été créée en 1921 au Liban et ce n'est qu'en 1983 que 77% de son capital passeront sous le contrôle d'une équipe d'hommes d'affaires avec à leur tête l'actuel président Adnan Kassar et Adel Kassar. à partir de 1984, le groupe bancaire initialement appelé CFAT (le crédit foncier d'Algérie et de Tunisie) change de nom pour s'appeler Fransabank. A. A.