Elle propose des crédits automobile et des prêts immobiliers. Fransabank El-Djazaïr, la première banque libanaise à activer en Algérie, est désormais opérationnelle. En fait, le lancement officiel des activités de cette banque a eu lieu hier à l'hôtel Sofitel d'Alger à l'occasion d'une conférence de presse à laquelle ont pris part les plus hauts responsables de cet établissement de crédit, notamment le numéro un de la filiale mère Fransabank (Liban) M. Adnan Kassar. Ainsi, comme le fera remarquer le président de la filiale Algérie M. Nadim Kassar, Fransabank El-Djazaïr est la première banque à se voir agréée par les autorités monétaires algériennes depuis l'entrée en application des nouvelles procédures d'autorisation relatives à l'installation et à la création de banques en Algérie, arsenal juridique imposant un capital minimum de deux milliards cinq cent millions de dinars algériens. Le capital de la filiale algérienne entièrement “libéré en numéraire” est détenu majoritairement par la banque mère au côté de CMA CGM, et ce, avec la participation du groupe Salhi (opérateur privé algérien). C'est avec un personnel majoritairement algérien que cette banque compte aller à la conquête du marché domestique que M. Joseph Dakkak, directeur général de Fransabank El-Djazaïr, considère “sous-bancarisé” et donc potentiellement porteur. Forts de tous les agréments d'exercice (commerce extérieur et autres), les dirigeants de cet établissement affichent leurs ambitions sur un “positionnement favorable de l'Algérie” et se déclarent mobilisés à travers des formules-clés en direction des PME et PMI prioritairement, auxquelles “plusieurs solutions de financement seront proposées pour leur accompagnement”. Fransabank est cinquième au Liban sur un total de 60 établissements bancaires. C'est dire le poids de la filiale mère qui totalise un bilan de 5 milliards de dollars pour un niveau de fonds propres de 370 millions de dollars avec un bénéfice de 47 millions de dollars pour l'année 2005. Elle compte une présence en France, en Syrie et au Soudan. Pour l'Algérie, plus qu'une fonction bancaire classique, le numéro un de la banque (actionnaire majoritaire) M. Adnan Kassar, qui a été dans un passé récent président de la Chambre de commerce international (CCI), assure que la présence de cette banque dans le paysage national est susceptible de drainer des capitaux arabes en quête de placements et pour lesquels les structures de Fransabank restent un moyen sûr de mobilisation au profit du marché algérien. D'ailleurs, celui-ci nous apprendra qu'il a déjà proposé aux autorités algériennes ses services pour entreprendre des mises en relation d'affaires avec des investisseurs arabes dont les capitaux enrichissent les comptes de cet établissement. ABDELKRIM ALEM