Sétif est en deuil ; la scène médiatique vient de perdre un grand journaliste, un journaliste qui a depuis plus de deux années consacré sa plume pour le quotidien national El Watan. Âgé de 46 ans, Nabil Lalmi est décédé, dimanche soir, dans un accident de la circulation à Bordj Bou-Arréridj. Son fils Akram, âgé de 5 ans, et sa femme l'accompagnaient dans sa voiture. Ils revenaient d'Alger lorsqu'ils ont été violemment percutés par un semi-remorque à l'entrée de la ville de Bordj Bou-Arréridj. Un camion de dépannage a dérapé, entrant ainsi en collision avec le véhicule de Nabil de marque Citroën Saxo : Nabil Lalmi et son fils décéderont sur la table d'opération. “Faites ce que vous pouvez docteur, mais je sais que je vais mourir.” Tels sont les dernières paroles de la victime rapportées par le docteur Mamri, médecin orthopédiste de l'hôpital Bouzidi. Le docteur nous a affirmé que Nabil était d'un courage exemplaire et jusqu'à ses dernières secondes, il n'a cessé de répéter le nom de son fils Akram, qui attendait un implant cochléaire qu'il n'aura jamais. Nabil a consacré de grandes colonnes pour les handicapés et les infirmes moteurs d'origine cérébrale au point où ses confrères l'appelaient “le médecin”. Ses sphères d'intérêt étaient la variété de l'existence, la justice, la politique, la santé... La culture, la musique, le théâtre le cinéma et l'art étaient sa grande passion. Lalmi a fait partie de ceux qui ont apporté rigueur, crédibilité et noblesse à la profession de journaliste. Le journalisme à Sétif lui doit beaucoup. Hier, Nabil a été accompagné à sa dernière demeure par ses proches, ses amis et ses confrères, à leur tête le directeur du journal Omar Belhouchet et le wali de Sétif. Nabil est parti, mais ses écrits restent témoins de son sérieux, son dévouement et sa passion pour le métier de journaliste. Il a laissé derrière lui trois enfants, Narimène, Lydia et Sami. Faouzi Senoussaoui/ Chabane Bouarissa