Le président du CR Belouizdad, Mahfoud Kerbadj, n'est pas près d'oublier son déplacement à Annaba et pour cause : il a vécu, selon lui, le cauchemar. “Menadi a fait un louable geste, celui de nous prendre en charge pendant notre voyage à Annaba que je tiens à saluer d'ailleurs. Malheureusement, ce bon accueil s'est transformé en enfer dans le stade. On a déjà été confronté à la pression dans d'autres terrains, mais ce que j'ai vécu au stade de Annaba vendredi dernier était un véritable cauchemar”, dira, toujours sous le choc, le premier responsable du CRB, indigné par le traitement dont il a fait l'objet. “On ne s'est pas limité à m'insulter. Le plus grave, c'est qu'on a voulu carrément m'agresser, si ce n'était l'intervention du service d'ordre. Ils m'ont, certes, protégé, mais en même temps, je n'ai pas compris leur passivité avec les gens qui voulaient s'en prendre à moi. Au lieu de les chasser de la tribune, on a négocié avec eux allant jusqu'à les supplier de se calmer. J'étais obligé de me réfugier dans le bureau du directeur du stade où je suis resté trois quarts d'heure. Même dans cet abri, ces énergumènes ont tenté de défoncer la porte. Il m'était impossible de rejoindre les vestiaires. Je suis persuadé que si je l'avais fait, j'aurais risqué ma peau”, déplore-t-il. Kerbadj ira plus loin en accusant des personnes très proches de Menadi d'avoir monté ce “guet-apens”, orchestré contre lui. “Ce qui m'a le plus révolté, c'est d'apprendre qu'il ne s'agit pas uniquement de supporters, mais du fils et du frère du président annabi qui ont tenté de m'agresser. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils ont agi de la sorte, surtout que j'ai toujours entretenu de bons rapports avec Aïssa (ndlr : Menadi). Et je me demande s'ils n'étaient pas manipulés”, s'interroge Kerbadj qui craint que des actes “pareils émanant de quelques voyous risquent de mettre en péril les bonnes relations liant les deux clubs”. M. B.