Après une audience qui a duré toute la journée d'avant-hier, la chambre criminelle de la cour de Constantine a condamné l'accusé B. A. à perpétuité pour homicide volontaire avec préméditation. Deux autres accusés dans la même affaire, K. M. et S. M., âgés tous deux de 33 ans, ont été condamnés à dix-huit mois de prison ferme pour non-dénonciation du crime. Le procureur de la République avait requis contre l'accusé principal la perpétuité et 5 ans de prison ferme contre les deux autres accusés. Lors de l'audience, B. A., âgé de 36 ans, n'a pas cessé de clamer son innocence en affirmant qu'il ne connaissait pas la victime. Les faits remontent au mois de janvier 2004, lorsqu'un agent de sécurité d'une résidence universitaire a trouvé le corps d'une jeune fille gisant dans une mare de sang, au bord de la route de Massinissa, près de l'institut d'architecture de Zarzara. La victime, N. B., était fonctionnaire à l'ex-hôpital militaire Didouche-Mourad. Selon le rapport du médecin légiste, la victime a reçu 58 coups de couteau, dont 3 au cœur. En 2004, le dossier a été classé comme une plainte contre X. Mais après trois ans, le dossier a été rouvert suite au témoignage d'un indicateur des services de sécurité qui ont enregistré les révélations de l'accusé sur un MP3. Selon l'indicateur qui a rencontré B. A. dans un bar à Oued Seguin, dans la wilaya de Mila, ce dernier lui a déclaré qu'il avait commis un meurtre. L'accusé qui travaillait depuis trois ans dans une compagnie pétrolière au sultanat d'Oman a été arrête le 8 septembre 2007 au poste frontalier d'El-Ayoune, à El-Tarf, alors qu'il partait à Tunis en voyage de noces. Notons que le dossier de l'affaire a été pris en charge en 2004 par le tribunal militaire de Constantine avant d'être transféré à la juridiction civile. Betina SouheIla