Intervenant quelques jours après la célébration de la Journée internationale de l'enfant, l'ouverture de la session criminelle a été marquée, hier, par le traitement d'un crime abominable contre un jeune enfant de 7 ans. Le meurtrier d'un enfant de 7 ans a été condamné à la peine capitale par le tribunal de Boumerdès. L'assassin a choisi la veille de Aïd el-Adha pour tuer de sang-froid à l'aide d'une binette M'hamed Islam. Ce dernier s'apprêtait à joindre son école située non loin de son domicile située à Aïn Taya. Il était 7h50 le 7 décembre 2008, quand Mohamed Islam est intercepté sur la route menant à l'école Larbi-Ben-M'hidi par son assassin B. T., âgé de 42 ans, un voisin connu pour avoir été déjà condamné à trois ans de prison dans une autre affaire de terrorisme. Le meurtrier prend de force l'enfant dans sa chambre et l'enferme durant quelques minutes puis saisit une binette et lui porte six coups sur la tête. Même mort, la tête fracassée, le meurtrier s'acharne encore sur sa victime jusqu'à lui arracher la cervelle. Devant les enquêteurs, le meurtrier déclare être ni malade ni handicapé avant de souligner qu'il prend l'entière responsabilité de son acte. Il aurait agi, selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, pour venger son père qui, selon lui, aurait été empoisonné par le père de l'enfant. Une hypothèse démentie par la justice et par les voisins, puisque le père de l'accusé est décédé d'une mort naturelle selon une attestation délivrée par un médecin légiste. Présenté à la barre, l'accusé, tête baissée, a refusé de répondre à toutes les questions de la présidente et du procureur général. Sollicité à plusieurs reprises par les deux magistrats de s'expliquer sur son geste, l'assassin est resté muet. Il a juste lâché cette phrase : “Je ne peux pas parler.” Dans son réquisitoire, le procureur général a affirmé que l'accusé a planifié son forfait depuis dix jours. “Il est conscient, intelligent et malin. Il avait en sa possession l'arme du crime et a commis son forfait sur un enfant de 7 ans en lui arrachant la cervelle, c'est abominable”, dit-il, avant de demander la peine capitale à l'encontre du meurtrier. Après délibérations, le tribunal criminel près la cour de Boumerdès a prononcé le verdict suivant : peine capitale contre l'accusé pour homicide volontaire avec préméditation.