La cour de Skikda a confirmé, avant-hier, le verdict rendu en première instance, à savoir la peine capitale à l'encontre de trois personnes, F. S., 46 ans, D. Y., 22 ans, et M. A., 55 ans, qui comparaissaient pour meurtre avec préméditation et dissimulation de cadavre, outre l'accusation de possession d'une arme à feu sans autorisation pour le premier cité. La genèse de ce meurtre qui a ébranlé la paisible localité de Bouzouitna (Lemsseskha), près de Collo, remonte au 24 septembre 2004, lorsque la victime Aïssa Bouaouina, dit Rachid, âgé de 30 ans, a quitté son domicile dans la commune de Bin El Ouidène à bord de son véhicule Renault Kangoo pour ne plus revenir. En date du 21/01/2005, son véhicule a été trouvé à Dar Amor, sur les hauteurs de la ville de Collo. Là, la gendarmerie détenait le bout de fil qui la conduira à élucider une disparition qui restait mystérieuse. Lors des interventions des accusés, le véhicule de la victime était caché chez D. M., à Lemsseskha. Les enquêteurs ont su qu'un certain F. S. avait loué la maison que D. M. habitait au mois de septembre 2004 pour une durée d'une année. Au mois de février, F. S. résilie le contrat de location tout en demandant au nouveau locataire D. M., par l'intermédiaire de M. T., de lui restituer la pelle et la pioche. Sur cela, les enquêteurs ont fait la liaison et ont effectué des fouilles aux alentours de la maison, se trouvant dans une zone éparse, pour enfin découvrir un cadavre en état de décomposition avancé qui s'avère être celui de B. A. Le frère de ce dernier a déclaré que la dernière personne qu'elle a vue avec la victime est D. Y., alors que F. S. était absent trois jours avant le meurtre pour, semble-t-il, effectuer une intervention chirurgicale en quittant la commune de Bin El Ouidène sur une motocyclette qui a été ramenée par D. Y.. F. S. a déclaré avoir décidé de se rendre ce jour-là chez B. A. et T. A. à Collo pour récupérer respectivement 28 et 7 millions de centimes que ces derniers refusaient de les lui rembourser. Alors, il a acheté un pistolet et 15 balles et a loué la maison du lieu du meurtre tout en changeant les clés et en donnant un double à D. Y., accusant ce dernier d'avoir commis le meurtre. Alors que D. Y. accuse M. A. d'être le meurtrier. Le mobile du meurtre était le véhicule de la victime pour laquelle le ou les meurtriers lui ont tendu un traquenard pour l'attirer vers cette maison isolée. Pour ce faire, D. Y., ami de la victime, tous deux originaires de Bin El Ouidène, lui a fait miroiter avoir trouvé où sont cachés des objets volés auparavant à la victime. A. Boukarine