Après avoir débarqué sur la rive gauche d'El-Harrach, en octobre 1541, l'empereur Charles-Quint établit son camp sur la colline Koudiat Es-Saboune (devenue Fort l'Empereur) et braqua ses canons sur Alger… Lors de ce siège, Sidi Ouali Dada parcourait la ville afin de redonner du courage à ses habitants. “Alger ne doit pas capituler”, répétait-il inlassablement. Et puis, soudain, mu par une force incontrôlable, il se dirigea vers la mer, y entra jusqu'à la ceinture, et de son bâton frappa les flots en murmurant des phrases mystérieuses. Tout à coup, le ciel se chargea de gros nuages gris, un vent puissant se mit à souffler et la mer se déchaîna telle une furie. Selon la légende, cette tempête spectaculaire souleva les navires de Charles-Quint. La mer, de plus en plus houleuse, anéantit une bonne partie de sa flotte qui comptait plus de 500 navires. Grâce à ce miracle, Sidi Ouali Dada connut son heure de gloire. Les Algérois en firent leur héros. Décédé en 1554, le saint homme au bâton magique fut enterré, dans un premier temps, dans une partie de la rue du Divan (Basse-Casbah), puis lorsque celle-ci fut démolie, ses restes furent transférés dans le mausolée de Sidi Abderrahmane El-Taâlibi où sa tombe est toujours aussi visitée. Nadia Arezki