“La violence à l'égard des femmes est en contradiction flagrante avec la promesse de la charte des Nations unies”, a affirmé le secrétaire général de l'ONU. “Femmes et hommes unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles” est le thème choisi par l'Organisation des Nations unies pour célébrer le 8 mars 2009, Journée internationale de la femme. À cette occasion, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a lancé un message à l'encontre de tous les pays pour les informer sur l'urgente nécessité de rassembler femmes et hommes autour de la question de la violence à l'égard des femmes. “Il n'y a pas d'approche passe-partout pour combattre la violence à l'égard des femmes. Ce qui marche dans un pays peut ne pas produire les résultats souhaités dans un autre. Chaque nation doit concevoir sa propre stratégie. Mais il y a une vérité universelle, applicable à tous les pays, cultures et communautés, la violence à l'égard des femmes n'est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable.” Il est à souligner que la campagne “Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes” a été lancée en février 2008 par le secrétaire général de l'ONU. “Il y a un an, j'ai lancé une campagne appelant les peuples et les gouvernements du monde entier à s'unir pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles. Cette campagne se poursuivra jusqu'en 2015, date butoir pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, parce qu'il existe entre elle et les objectifs du millénaire un lien évident. Nous devons faire cesser cette violence ordinaire, profondément ancrée dans la société, qui détruit des vies, ruine la santé, entretient la pauvreté et entrave la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et l'émancipation des femmes”, poursuivra-t-il dans son message. Selon le rapport de l'ONU, la campagne appelle les gouvernements, la société civile, les organisations, les jeunes, le secteur privé, les médias et l'ensemble du système des Nations unies à joindre leurs forces pour faire face à la pandémie mondiale de la violence à l'égard des femmes et des filles. Elle s'appuie sur les cadres juridiques et politiques internationaux existants et mobilise l'élan vigoureux déjà pris, qui se traduit par un nombre croissant d'initiatives des partenaires du système des Nations unies, gouvernements et ONG. L'objectif d'ensemble de la campagne est de “sensibiliser le public et d'accroître la volonté politique et les ressources pour prévenir toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles et y réagir dans toutes les parties du monde”. Selon toujours le rapport de l'ONU, d'ici 2015, la campagne vise à augmenter le nombre de pays qui auront mis en place et appliqué des lois, plans d'action et budgets, notamment des programmes de prévention ainsi qu'à rendre plus largement accessibles des services intégrés aux femmes et filles victimes de sévices. F. Aouzelleg