L'APC, pour ne pas faillir à la règle, a organisé, à l'occasion du 8 Mars, une réception à la mairie avec gâteaux, fleurs et cadeaux, en l'honneur des femmes fonctionnaires des services rattachés à la commune et à la daïra, en présence des autorités locales. 130 femmes (femmes de ménage, ingénieurs, architectes, employées de bureau…) ont été honorées à cette occasion. Un hommage leur a été rendu pour leur participation active au développement de la commune. Et elles ont bien du mérite car, au terme de 8 heures de travail quotidien, souvent éprouvant et qu'elles accomplissent en toute conscience, d'autres tâches les attendent à la maison : cuisine, vaisselle, repassage, confection de gâteaux pour le petit-déjeuner, suivi du travail scolaire de leurs enfants ou leurs petits frères ; et, quand elles ont des bébés, la nuit, pour elles, n'est pas de tout repos, elle sera entrecoupée par des réveils pénibles au cours desquels il leur faudra préparer une tisane, un biberon, faire un soin, bercer ou langer le nouveau-né… Le matin, les premières debout (avant l'époux, les frères et les enfants), elles ne laisseront, au cours de la journée, au travail, rien paraître de leur fatigue. Pour ces femmes toujours debout, le travail n'est jamais fini : quand l'un se termine, l'autre prend le relais. Différent mais tout aussi épuisant. Pendant que le mari, pour couper avec sa journée de travail (repos bien mérité !), enfoncé dans un bon fauteuil, un verre de jus frais à la main, une poignée de salés dans l'autre, hilare, suit un bon gag à la télé ou s'acharne sur Internet à retrouver un “copain d'avant”, elles assureront, elles, les tâches ingrates, rebutantes, toujours recommencées. Par devoir. Par nature. Hier, 8 mars, elles méritaient bien cette attention. Un présent symbolique (toujours !), une rose en signe de reconnaissance… Une reconnaissance qui durera le temps que durent les roses. Souvent moins. N'empêche ! Comme hier, chaque année, elles seront émues aux larmes et se confondront en remerciements pour cet hommage qui leur est rendu par leurs responsables et leurs collègues de travail masculins. Un heureux intermède qui devient une tradition louable. Fatiha Seman