La production d'énergie est constituée à moitié de liquides, l'autre moitié de gaz naturel. Le document final, publié par le ministère de l'Energie et des Mines, vient de paraître. Il concerne le bilan énergétique national 2007 qu'il définit comme un outil permettant d'analyser le système énergétique, en décrivant d'une manière synthétique ses principaux flux à travers les divers agrégats qui le composent : production, échanges, transformation et consommation. Cet instrument permet d'avoir une idée sur la contribution des ressources locales, du niveau des importations des produits énergétiques ainsi que la consommation finale par secteur d'activité. Pour l'année 2007, le bilan énergétique national, concocté par les services du ministère de tutelle, nous apprend que l'énergie disponible, somme de la production nationale, des importations et de la variation des stocks, reste pratiquement inchangé avec 180 MTEP (millions de tonnes équivalent pétrole), contre 179,3 MTEP en 2006, avec une évolution d'à peine 0,4%. La consommation globale d'énergie (compte tenu des pertes comptabilisées) est la somme de la consommation finale, des consommations non énergétiques et de celles des industries énergétiques, a atteint 39,4 MTEP, contre 37,4 MTEP en 2006, soit une croissance de 5%. Les exportations enregistrées en 2007 ont atteint 138,5 MTEP contre 140,7 en 2006, laissant apparaître une légère décrue de 1,6%. Pour ce qui est de la couverture des besoins nationaux, la consommation finale est passée de 25,7 MTEP en 2006 à 27,5 MTEP en 2007, affichant une progression de 7%. Synthèse des flux énergétiques (x1000 TEP). Production et variation de stocks : 177 904 000. Importation : 2 045. Approvisionnement interne : 39 393 000 TEP. Exportation (y compris soutes 64 000 TEP) : 138 470 000 TEP. Les 39 393 x 1 000 TEP se décomposent comme suit : Total de la consommation industrielle : 11 856 000 Dont industries énergéti-ques : 9 722 000 et 2 134 000 pour les industries non énergétiques. Consommation finale par produit : Combustible solide : 546 000 TEP ; combustible liquide : 10 372 000 TEP ; combustible gaz : 8 840 000 TEP ; électricité : 7779000 TEP Consommation finale par secteur d'activité : Industrie et BTP : 6 779 000 TEP ; transport : 6 450 000 TEP ; ménages et autres consommateurs : 14 308 000 TEP Evolution de la production nationale d'énergie entre 2006 et 2007 : La production d'énergie primaire en 2006 s'élevait à 177 907 000 TEP, en 2007 elle a atteint 178 035 000. Pour les mêmes années, la production d'énergies dérivées s'élevait respectivement à 55 387 000 TEP, pour 2006 et pour 2007, et à 56 874 000 TEP. Cette énergie primaire se présente comme suit : 39% de pétrole brut, 8% de condensat, 5% de GPL et autres, 48% de gaz naturel. Le document conclut que la production d'énergie primaire a connu une relative stabilité en 2006 et 2007, avec 178 millions de TEP. La production d'énergie dérivée se répartit comme suit : 41% de GNL, 37% de produits pétroliers, 18% d'électricité et 4% de GPL et autres. Elle a connu une croissance de 2,7% en 2007. La houille continue, pour une part négligeable, d'entrer dans la structure de transformation d'énergie, avec 0,8% en 2006 et 2007, alors que la part du lion est accaparée par le gaz naturel, avec 61,5% (2006) et 61,3% (en 2007) servant aux unités de production de GNL pour 43,5% et aux centrales thermiques pour 17,8% (en 2007, alors qu'en 2008 il était à 18,2%. Echanges d'énergie primaire (2007) Toujours selon le document du ministère de l'Energie et des Mines, les exportations d'énergie primaire ont connu une baisse de 3,6%, passant de 99 MTEP en 2006 à 95,4 MTEP en 2007. Cette baisse s'explique par celle des exportations de pétrole brut, de condensat et de gaz naturel de 1,6% de 3,5 % et de 6,2%. Les importations d'énergie primaire se présentent comme suit : 44% de pétrole brut et 56% de houille pour 2007. Echanges d'énergie dérivée (2007) Répartition des exportations d'énergie dérivée : GNL 55%, GPL et autres 20%, produits pétroliers 25%, électricité 0%. Répartition des importations d'énergie dérivée pour 2007 : Electricité 50%, coke 9%, produits pétroliers 41%. Consommation nationale d'énergie Elle comprend les consommations non énergétiques qui concernent l'ensemble des produits utilisés en tant que matières premières dans divers secteurs (pétrochimie, BTP, etc.) ; la consommation des industries énergétiques (l'ensemble des produits consommés dans les industries de production d'énergie) ; la consommation finale et enfin les pertes dues au transport et à la distribution. Par forme d'énergie en consommation nationale, la part du lion revient à la consommation finale avec 71%, suivie de loin par la consommation des industries énergétiques (17%), les pertes (7%) et la consommation non énergétique (5%). Consommation par forme d'énergie : Si la consommation de condensat a été nulle en 2007, celle du GPL est restée stationnaire. On peut noter une légère progression de la consommation électrique qui passe de 10 300 000 TEP à 10 497 000, les produits pétroliers (le parc automobile pourrait y être pour quelque chose) qui passent de 9 931 000 à 11 038 000 TEP. La catégorie autres a, quant à elle, réalisé un bond, passant de 141 à 254. Consommation finale par secteur d'activité : Industrie et BTP : elle est passée de 6 507 000 à 6 779 000 TEP de 2006 à 2007 (soit un accroissement de 25%), dans les transport aussi, elle a progressé de 6 035 000 à 6 450 000 (soit 23%), et chez les ménages (et autres) aussi, elle a évolué passant de 13 173 000 à 14 308 000 TEP, atteignant 52% du total. La consommation finale par produit pourrait donner quelques indications sur l'évolution générale du secteur. Si les produits pétroliers sont majoritaires, avec 37%, l'électricité se situe à 29% et le gaz naturel fait son petit bonhomme de chemin en affichant 25%, le GPL, loin derrière avec ses 7% devance la catégorie autres avec ses 2%. L'automobile est pour une grande part dans la configuration de ce schéma de consommation énergétique qui risque de persister sinon s'aggraver. La croissance de la consommation de gaz naturel est le signe que de plus en plus de ménages sont raccordés au réseau de distribution de gaz. Le bilan de la consommation finale peut être résumé à trois taux de progression entre 2006 et 2007 : 9,3% pour la consommation des produits pétroliers, 14,8% pour le gaz naturel et 1,6% pour l'électricité. Synthèse : Djamel Zidane (d'après document du ministère de l'Energie et des Mines)