Une convention de partenariat entre la CNMA et Danone Djurjura Algérie a été signée jeudi. Elle permettra d'assurer 450 éleveurs, fournisseurs de cette entreprise privée en lait cru, détenant un cheptel de 5 000 vaches. Une convention de partenariat entre la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA-assurance) et le groupe agroalimentaire privé Danone Djurdjura Algérie (DDA), une filiale de la grande firme française Danone, l'un des leaders de l'agroalimentaire dans le monde, a été paraphée jeudi dernier au siège national de la CNMA à Alger. Cette convention, qui a pour objectif principale la “diminution” de l'importante importation de la poudre de lait, a été signée par le directeur général de la Caisse nationale de mutualité agricole, en l'occurrence Kamel Arba, et le directeur général de Danone Djurdjura Algérie, Paolo Maria Tafuri. Expliquant les termes de la convention en question, en présence d'un important parterre d'invités dont le représentant de l'Union des paysans algériens (UNPA), présidée par le député Mohamed Alioui, et du représentant de l'Office national du lait (Onil) Mohamed Soukal, le directeur général de la CNMA expliquera que “cette convention permettra aux deux parties d'agir ensemble afin de promouvoir la culture de l'assurance chez l'éleveur”. Sollicité pour de plus amples explications, le directeur de la Caisse nationale de mutualité agricole fera remarquer que “cette convention est extrêmement importante, en ce sens qu'elle est la première du genre en matière d'assurance de l'élevage, et permettra à notre partenaire d'assurer le cheptel bovin de ses fournisseurs”. Parlant le langage des chiffres, il indiquera que la Caisse de mutualité agricole “assurera quelque 450 éleveurs qui approvisionnent le groupe en lait cru ainsi que la prise en charge de leur cheptel s'élevant à 5 000 vaches laitières”. Aussi et dans le même temps, il sera tout autant question pour la caisse de prendre en charge l'assurance de quelque 11 000 vaches laitières que le groupe Danone Djurdjura Algérie a l'intention d'acquérir durant les deux prochaines années. La convention entre les deux parties porte également sur d'autres objectifs, en l'occurrence “la promotion de la protection du patrimoine des éleveurs, le renforcement de la coopération entre le secteur agroalimentaire laitier et celui des assurances ainsi que l'amélioration de la connaissance et de la vulgarisation dans le domaine laitier”. Dans le même temps, la convention en question cible les éleveurs souhaitant s'intégrer dans l'opération d'accroissement et de protection du patrimoine en prenant en charge totalement ou partiellement “l'activité de l'élevage” quand elle est dédiée à cette finalité. “Notre démarche et initiative a pour ambition de moderniser l'activité de l'élevage tout comme elle a pour objectif de rendre l'éleveur solvable auprès des banques, sans oublier que toute cette opération vise essentiellement à réduire un tant soit peu l'importation de la poudre de lait destinée à la transformation et, par conséquent, induire l'augmentation de la production nationale de lait cru”, expliquera Kamel Arba. Le président de l'Onil, Mohamed Soukal, dira, quant à lui, qu'un projet de création de trois fermes écoles pour former les éleveurs est à l'étude. “Des négociations sont en cours entre le ministère de l'Agriculture, l'Onil et les instituts techniques pour la création de ces écoles, une à El-Tarf ou Annaba, une à Alger et une à Sidi Bel-Abbès”. Il est aussi expliqué dans ce cadre que la CNMA-assurance compte lancer prochainement “une opération pilote d'identification du cheptel bovin qui permettra d'améliorer les conditions de prise en charge du risque animal” dans l'objectif d'améliorer les conditions de prise en charge du risque animal. Le but principal du projet est de réaliser les objectifs en assurance-bétail. Il s'agit de déterminer les caractères physiques de l'animal à savoir, les éléments extérieurs permettant de le reconnaître, de repérer les animaux dépistés contre les maladies à déclaration obligatoire, et d'isoler les têtes malades. Il est question aussi d'enregistrer le rendement laitier de chaque vache par jour, c'est-à-dire établir une fiche technique assurance-rendement laitier. Le premier responsable de Danone Djurdjura Algérie expliquera, de son côté, que son groupe a d'importants projets en Algérie et ambitionne d'acquérir de nouvelles parts de marchés. “Nous avons de grandes ambitions pour l'Algérie que nous sommes en train de mettre en œuvre”, explique-t-il. À noter que la filiale de Danone produit en Algérie des yaourts, des biscuits et commercialise l'eau de source El-Hayet mise en bouteilles dans son unité de Tessala El-Merdja. NADIA MELLAL B.