Le ministre britannique des Finances Alistair Darling s'est montré optimiste à l'ouverture des travaux préparatoires de la réunion du 2 avril à Londres en se déclarant d'emblée “pratiquement sûr que nous allons avancer”, grâce à des “discussions utiles”. Les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales se réuniront à Horsham, ville se trouvant à une cinquantaine de kilomètres de Londres, qui accueillera le sommet des chefs d'Etat du G20 début avril. Si tout le monde s'accorde sur l'urgence d'intervenir au chevet d'une économie mondiale bien malade et atteinte de récession, bien des divergences opposent les pays de l'UE et les Etats-Unis sur les remèdes prioritaires à administrer et par quoi commencer la cure : réformer la régulation ou la relance. Le ministre britannique des Finances avait énoncé plus tôt à la Radio Canal 4 de la BBC qu'“il n'avait pas l'intention de dire aux autres pays ce qu'ils ont à faire : ils devront se faire un jugement en relation avec ce qui se passe chez eux”, déclarant en outre que “ce que je cherche c'est un engagement explicite” de tout un chacun afin qu'il fasse le nécessaire pour combattre la crise économique et financière. Le G20 regroupe les pays les plus riches et les plus grands pays émergents, représentés par leurs chefs d'Etat. Une première réunion a été organisée sous l'ère Bush à Washington à la fin de l'automne 2008. La réunion des premiers argentiers des pays du G20, qui s'achèvera samedi après-midi, compte souligner l'importance de s'en tenir aux mesures déjà prises en matière de relance économique sans en préconiser de nouvelles, ni appeler les pays du groupe à faire plus que ce qui a été fait jusqu'ici. Les ministres des Finances du G20 restent partagés à propos de la question d'actualité qui agite les pays riches, celle des paradis fiscaux hier encore tolérés, voire courtisés et qui sont en passe de se transformer, à force d'être diabolisés, sous les coups de boutoir de la crise, en véritables boucs émissaires. Si les pays occidentaux semblent globalement d'accord, la Chine ne souhaite pas de décision coercitive pour l'instant. Djamel Zidane et agences