Au cours d'une rencontre organisée hier à l'hôtel El-Aurassi, le Forum des chefs d'entreprise a réitéré son appui à la candidature du chef de l'Etat et a appelé à un dialogue entre les pouvoirs publics et le patronat et, de façon générale, entre tous les acteurs de la vie économique et sociale. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE), la plus importante organisation patronale, vient d'exprimer de nouveau son soutien au candidat M. Abdelaziz Bouteflika pour l'élection présidentielle d'avril prochain. Mieux, l'organisation patronale l'assure de son engagement à “œuvrer aux côtés des pouvoirs publics pour la réussite de son programme économique qui trace les choix fondamentaux pour la progression de notre pays sur la voie du développement économique et sociale et l'édification d'une économie libre, prospère et solidaire”, souligne dans son intervention M. Réda Hamiani, président du FCE. L'association est, indique-t-il, déterminée à la mise en œuvre des programmes économiques consacrant les orientations stratégiques tracées déjà par le président de la République dans le cadre d'une vision consensuelle fondée sur un partenariat entre les différentes composantes de la société. En effet, le dialogue revient tel un leitmotiv sur les bouches des membres du FCE au cours de la rencontre-débat qu'ils ont organisée hier à Alger. “Le dialogue est la forme la plus efficace de gestion des affaires de tout état moderne. Nulle période n'est plus propice au dialogue que cet événement majeur dans la vie d'une nation que représente l'élection présidentielle”, déclare M. Hamiani. Le forum affirme, selon lui, sa détermination à apporter sa contribution pour l'instauration d'un climat de dialogue et de confiance entre tous les acteurs de la vie économique et sociale. Ces mêmes acteurs se sont engagés à préparer l'avenir du pays et à construire une société juste et prospère. Réda Hamiani évoque également l'action publique qui garantit l'intérêt général qu'il faut associer à celle du privé. Il faut, de ce fait, mobiliser les efforts des secteurs public et privé et les conjuguer aux actions engagées par les politiques économiques. Il voit en le secteur privé, un instrument essentiel de la sortie du “tout pétrole”. Cela ne peut se faire que grâce à une diversification de l'économie nationale. L'Algérie a besoin, précise Réda Hamiani, de beaucoup d'entrepreneurs qui la tireront vers le développement pour atteindre enfin une économie développée fondée sur la croissance. Dans son discours, le président du FCE préconise un développement massif de l'entreprenariat et une meilleure implantation des PME. Celles-ci doivent bénéficier, suggère M. Hamiani, de financement à court, moyen et long terme équilibré c'est-à-dire dévolu aussi bien pour le secteur du commerce que celui de l'industrie. Il faut maintenir en outre pendant quelques années un taux d'intérêt bas. Le développement industriel dans notre pays nécessite l'amélioration d'accès au foncier. À ces conditions indispensables pour l'appareil industriel, il faut ajouter, propose le président du FCE, l'assainissement du marché. “La créativité ne peut naître du désordre actuel qui règne sur notre marché. Il faut que l'Etat mette tous les moyens nécessaires pour en finir avec l'emprise du secteur informel qui ronge notre économie”, dit-il encore. Présent à cette rencontre, M. Abdelmalek Sellal, directeur de la campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, lancera tout de go : “Nous n'avons de pays d'échange et nous n'avons pas d'entreprise d'échange. Tout doit se faire dans notre pays. Parlant des idéaux du candidat qu'il représente, Abdelmalek Sellal précise que l'objectif de M. Bouteflika est de “mener le pays là où il doit arriver”. Pour lui, “tout son programme a pour seul objectif de mener l'Algérie à bon port et d'en faire réellement un pays émergent”. Le ministre des Ressources en eau estime que beaucoup de choses ont été réalisées durant ses deux mandats. Il cite l'exemple des 30 barrages construits en 10 ans. Peu de pays, argue-t-il, peuvent concrétiser une telle performance. Le programme de Abdelaziz Bouteflika se veut non seulement une continuation de ce qui a été déjà engagé, mais également une consolidation et une amélioration. Le directeur de campagne aborde 4 principaux axes sur lesquels est basé le programme du candidat à la magistrature suprême du pays. Il compte d'abord approfondir la réconciliation nationale. “Car, la réconciliation n'est pas seulement un problème de sécurité, de paix mais aussi c'est d'atteindre l'objectif d'instaurer la sérénité, la joie de vivre en Algérie”, explique-t-il. Le deuxième axe vise à approfondir et améliorer la bonne gouvernance et renforcer davantage les libertés fondamentales et poursuivre les grandes réformes. Pour arriver à la phase finale de la croissance, estime M. Sellal, Abdelaziz Bouteflika a besoin d'un consensus très fort dans le pays. “Pour achever les réformes engagées, il faut entraîner dans cette perspective une majorité de citoyens”, déclare-t-il. Abdelmalek Sellal a mis l'accent, par ailleurs, sur le caractère respectueux que son candidat a assigné à sa campagne qu'il entamera à partir d'aujourd'hui à Batna. Sur les 8 000 rencontres prévues à travers le territoire national, “vous n'entendrez jamais un mot déplacé”. Le développement humain est l'autre axe sur lequel insiste le candidat. À ce propos, M. Sellal évoque le programme de logements, les conditions sanitaires, la formation (2 millions d'étudiants attendus en 2015). M. Bouteflika s'est empressé à payer la dette car, selon le directeur de campagne, l'Etat ne veut pas laisser l'endettement aux futures générations. Il parle aussi des actions telles que la création de 3 millions de postes d'emploi en direction de la jeunesse. Le quatrième axe du programme a trait au développement économique et l'amélioration des conditions pour concrétiser cet objectif. Pour l'intervenant, la création du Fonds d'investissement national, doté d'une enveloppe de 150 milliards de DA, est un signe fort en direction des opérateurs. Le programme insiste pour que soient levées toutes les contraintes bureaucratiques qui touchent l'entreprise algérienne. Le montant des 150 milliards de dollars dédié au prochain quinquennat est, d'après M. Sellal, un chiffre bien calculé et par conséquent l'espoir est permis pour l'entreprise algérienne. “Ce sont des engagements fermes et précis”, tient à préciser M. Sellal. Abdelaziz Bouteflika a, selon lui, toujours fait ce qu'il a dit… Badreddine KHRIS