Toutes les mesures garantissant une élection présidentielle transparente ont été prises, en prévision du scrutin du 9 avril, a assuré, hier à Alger, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni. “Toutes les mesures garantissant une élection présidentielle transparente et le respect du choix du peuple ont été prises dans le cadre du scrutin du 9 avril”, a affirmé M. Zerhouni dans un exposé sur l'expérience de l'Algérie en matière d'organisation des élections, devant les responsables des médias africains, présents à la réunion technique organisée en prévision du 2e festival culturel panafricain, fixé du 5 au 20 juillet à Alger. Il a souligné aussi que “le choix d'un système basé sur des élections est le pilier essentiel de l'expérience démocratique en Algérie”, rappelant dans ce cadre, l'expérience du pays dans l'organisation des scrutins depuis l'indépendance. Ce système, a-t-il souligné, “a connu plusieurs améliorations qui répondent aux évolutions de la société”. Il a estimé, à ce sujet, que le système du parti unique fondé sur la légitimité historique “était accepté par la population après l'indépendance”, expliquant que le Front de libération nationale (FLN) qui a conduit la résistance contre l'occupation coloniale “regroupait toutes les tendances du pays, y compris ceux qui croyaient que l'indépendance était possible sans recourir à la lutte armée”. “C'était un système où l'essentiel des débats se faisait à l'intérieur du parti”, a-t-il souligné, ajoutant que la première ouverture réalisée au sein du parti unique date de 1980, lorsque le FLN avait permis à des candidats qui n'étaient pas militants dans ses rangs de se porter candidats pour les élections locales. M. Zerhouni a indiqué, cependant, que les premières élections pluralistes en Algérie se sont tenues après l'adoption de la Constitution de 1989 qui a consacré le système du multipartisme, a-t-il rappelé. Sur l'organisation du prochain scrutin, il a souligné que “la préoccupation essentielle, pour nous, est d'améliorer les conditions entourant les élections et de donner les meilleures garanties aux partis et aux candidats de manière à respecter le choix du peuple”. Parmi ces garanties, le ministre a cité le nombre de bureaux de vote qui dépasse les 47 000 bureaux, un choix, a-t-il argué, qui permet de rapprocher les lieux de l'opération de vote, des citoyens. S'agissant des mesures sécuritaires prises dans le cadre de l'élection présidentielle, M. Zerhouni a réitéré ses récentes déclarations sur l'inexistence d'un dispositif spécial, affirmant que “des dispositions particulières prises dans ce genre d'évènement ont été mises en place, avec les mêmes équipements et effectifs existants”. Exposant l'expérience de l'Algérie dans la lutte antiterroriste, le ministre a souligné que c'est “grâce à la participation de la population que les groupes terroristes ont été isolés”. Il a mis en relief, à ce propos, le “travail de longue haleine entrepris par le système éducatif et l'institution religieuse” qui ont contribué, a-t-il expliqué, à disqualifier le terrorisme.