Ainsi, après le business des places au sein des Cwisel et des Ccisel qui se vendent à plus de 20 000 DA, et le forcing de certains animateurs et autres volontaires qui se découvrent soudainement des sympathies pour tel ou tel candidat, mais surtout pour les meilleurs payeurs, voilà que des commerçants louent leurs locaux l'espace de la campagne pour des sommes très alléchantes. Tous les moyens sont bons pour se faire de l'argent. Après l'opportunisme politique qui voit des acteurs de tous bords sans conviction aucune versés dans le soutien au Président-candidat, voilà qu'un opportunisme d'un autre genre voit le jour à l'occasion de la présidentielle du 9 avril prochain. Des propriétaires de locaux commerciaux n'ont pas hésité à louer leurs espaces aux permanences électorales les plus nanties. Evidemment, c'est le comité de campagne d'Abdelaziz Bouteflika qui a été le plus sollicité. Pour des raisons politiques d'abord et pécuniaires ensuite. Il est vrai que les affaires dans ce genre d'événements politiques ont de tout temps existé. Mais pour cette présidentielle, on aura tout vu. Ainsi, après le business des places au sein des Cwisel et des Ccisel, qui se vendent à plus de 20 000 DA, et le forcing de certains animateurs et autres volontaires qui se découvrent soudainement des sympathies pour tel ou tel candidat, mais surtout pour les meilleurs payeurs, voilà que des commerçants louent leurs locaux l'espace de la campagne pour des sommes très alléchantes. Mais ils ne sont pas seuls dans cette course à l'argent. Des propriétaires de villas grand standing, d'appartements ou de simples garages se sont également impliqués afin de rafler le maximum durant ce laps de temps très court. Ce qui est du reste légitime dès lors que cette activité circonstancielle est légale. Bien entendu, on ne peut reprocher aux citoyens de vouloir saisir une opportunité du genre puisque la demande y est. Ce qui est condamnable, en revanche, c'est ce recours systématique à la “chkara” pour essayer de donner du tonus et une certaine animation à une campagne qui, de l'avis même du ministre d'Etat ministre de l'Intérieur, peine à s'emballer. S. T.